Alors que nature meurt, des hommes mauvais troublent la paix publique en Ariège, en incendiant un véhicule des agents de l’Office National de la chasse et de la faune sauvage pour protester contre la présence de l’ours.
Ce sont ces voyous de la chasse qui ont amené l’espèce aux portes de l’extinction.
Ailleurs, des éleveurs/chasseurs se livrent à des tartarinades grotesques pour pouvoir éradiquer les loups, les lynx et, en fin de compte, tout ce qui vit.
Or, je sais d’expérience personnelle que de simples mesures de précaution suffisent à protéger les animaux domestiques des prédateurs.
C’est culturellement que ces hommes attardés refusent la présence de la faune.
Plus anecdotiquement, les chroniques de la justice du quotidien nous offrent le spectacle navrant de plaideurs pathologiques assignant leurs voisins pour le coq qui fait lever l’aurore, pour les grenouilles qui coassent les soirs chauds de printemps.
Plus fort encore, en DORDOGNE, un habitant de RIBERAC contacte une société de désinsectisation pour détruire des cigales stridulant dans les arbres de leur parc.
Cette demande aussi farfelue qu’abjecte ne fut pas suivie d’effet.
Un député de LOZÈRE dépose, pour la forme, une proposition de loi afin que soit établie, dans chaque département, une liste de bruits « normaux » dont les dérangés de l’esprit ne pourraient pas se plaindre au titre de troubles du voisinage.
Le juge n’aurait plus à s’interroger sur la « nuisance » du coq ou des grenouilles et l’affaire relèverait davantage de la médecine mentale que de la justice.
Ce n’est pourtant pas faute de distribution de tranquillisants par l’industrie pharmaceutique.
Bref, l’homme peut se révéler un animal hautement nuisible.
Ces arriérés ignorent que la biodiversité disparait, que l’espèce humaine empoisonne la terre, que la sécheresse est le premier péril climatique.
Un maire de LOZÈRE met en garde les promeneurs contre les dangers du loup. Il ignore que nul Italien, nul Espagnol ne fut victime des loups présents depuis toujours dans ces pays.
L’humain n’est pas une proie pour le loup.
Mais les préjugés, l’ignorance crasse, la haine du vivant, la malfaisance humaine perdurent et endeuillent le monde.
Parce qu’il est un animal éthique, l’humain peut s’extraire de cette arriération funeste et accéder au respect de la vie des animaux et de la nature.
Bien sûr, il faudrait que l’Etat d’abord, les associations ensuite, tiennent un discours plus fort, ferme et clair face aux voyous anti-nature.
La pusillanimité des uns encourage les menées crapuleuses des tueurs de loups, d’ours, de cormorans, de corvidés, les piégeurs de petits oiseaux.
À LIMOGES, le 28 septembre prochain, je participerai à la manifestation contre les massacres de corvidés qui distrait tant les maniaques de la gâchette trouvant en ces campagnes de destructions des occasions d’exprimer leur sadisme et d’exposer leur « beaufrerie » indécrottable.
Quel mal leur font les freux et les corneilles noires, oiseaux d’une intelligence surprenante ?
Aucun, mais la mort est le passe-temps préféré de ces individus inquiétants.
En cet été caniculaire, la nature souffre.
Des essences végétales sont menacées par le manque d’eau accentué par les températures excessives.
Mais rien n’arrêtera la malfaisance des ennemis de la terre.
Ils tueraient jusqu’au dernier oiseau et abattraient le dernier arbre.
En 1971, Jacques CHABAN-DELMAS et Georges POMPIDOU créaient le premier ministère de l’environnement.
Son titulaire, Robert POUJADE, maire de DIJON et universitaire, écrivait en 1975 un livre relatant son expérience : « Le ministère de l’impossible ».
Dommage que depuis, ce ministère soit devenu celui de l’imposture, aux ordres de chasseurs, de promoteurs, d’aménageurs !
La Commission Européenne dénonce la France pour sa chasse criminelle et irresponsable.
Associations de protection de la nature, démocrates attachés aux principes fondamentaux de la république, ne dialoguez plus avec les chasseurs français !
Gérard CHAROLLOIS