GRENELLE de l’environnement : dupes naïves ou complices floués.

Gérard CHAROLLOIS le dimanche 9 janvier 2011
TEL 06 76 99 84 65

En 2007, le parti des oligarques triomphants, abusa l’opinion publique en agitant le thème qu’il jugeait à la mode de l’environnement.
Le bon Nicolas HULOT avait conféré à tous les comédiens politiques une onction environnementaliste en leur soumettant à signature un pacte écologique qui ne liait que ceux qui voulaient bien y croire.
Des forums, réunions, colloques mobilisèrent à PARIS et en province élus, administrations, associations de protection de « l’environnement », forces d’argent et de spéculation, agrochimistes afin d’élaborer des propositions que le gouvernement soumettrait à l’assemblée légiférante UMP.

Il fallait être bien naïf ou un peu vénal pour tomber dans ce piège grossier.

L’éthique écologiste était d’emblée exclue des débats : le rapport de l’humain à l’animal et à la biosphère, le défi de la surpopulation avec corrélativement l’artificialisation de l’espace, n’avaient pas droit de citer.
Dès lors, l’affaire perdait tout sens, si ce n’est celui de piéger les écologistes en les distrayant par des initiatives subalternes, au demeurant de nature à les rendre impopulaires et accentuer une image farfelue dans l’opinion.

Ne parlez surtout pas de chasse, de mise en réserves de territoires, de confrontation des intérêts de tous les êtres sensibles face à la dictature du profit .

En revanche, le pouvoir de l’argent invitait les participants à disserter pour savoir s’il fallait ajouter 10% de choléra éolien, tueur de chauves souris et d’oiseaux, au 90% de peste nucléaire.
Sans supprimer les périls des modes usuels de production d’énergies, les innovations marginales ajoutaient de nouvelles agressions contre le vivant et surenchérissait le coût de l’électricité, conséquence fort heureuse pour les réactionnaires car discréditant auprès des « consommateurs » les « irresponsables contestataires ».
Lampes à basse consommation mais au mercure, agrocarburants, isolation des bâtiments générant réduction de la dépense énergétique mais augmentation des travaux et investissements en matériaux nullement neutres pour « l’environnement, conciliation des intérêts économiques et des objectifs écologiques vus par les adorateurs des entreprises privées occupèrent, très sérieusement, des militants dont tous n’étaient pas de mauvaise foi.
Tous ces gadgets, ces alibis ne pouvaient comporter aucune incidence positive pour la nature.
Songez, en ces temps où les médias évoquent les hécatombes soudaines de milliers d’oiseaux foudroyés dans des localités américaines et en Suède, qu’un simple week end de chasse en France tue près de trois cent mille oiseaux, c’est-à-dire autant que le naufrage de l’ERIKA.
Mais, évidemment, il ne fallait pas déranger sa majesté cynégétique !

Ils furent nombreux à se précipiter voracement sur les petis fours, sous les lambris ministériels, en quête de reconnaissance, voire de subbventions, sans se soucier des conséquences de leur déjeuner avec le diable !

Aujourd’hui, les masques tombent et les agents du BTP, les amis de la FNSEA et du CPNT, les élus de la « terre qui ne ment pas » et plus encore de la haute finance qui ment si bien perdurent à bétonner, asphalter, empoisonner pour le grand profit des petits copains qui n’ont rien à faire de la sauvegarde de la biodiversité, pas plus qu’ils ne se préoccupent des emplois publics, si ce n’est pour imposer un toujours moins pour qu’ils encaissent toujours plus.

Le GRENELLE ne pouvait rien résoudre puisqu’en bout de course le pouvoir décisionnel revient à des gens qui idéologiquement sont hermétiques à toute sympathie envers le vivant, non-humain ou humain.
Loin de nous de nier les vertus fondamentales du dialogue, de la concertation, du débat des idées, voire même de la recherche des compromis loyaux puisqu’une société n’est heureusement pas monolithique.
Encore faut-il qu’il y ait dialogue et volonté honnête de prendre en compte toutes les opinions.
Or, les tables rondes et autres rencontres octroyées par les gouvernants excluaient le biocentrisme c’est-à-dire la prise en compte éthique de l’unité profonde du vivant.

Français, vous êtes pessimistes !
Comment pourriez-vous ne pas l’être puisque vous êtes à bord du TITANIC.
Bien sûr un regretté Théodore MONOD, un Stéphane HESSEL auraient pu empêcher le naufrage, mais ils ne sont pas au pouvoir, ni ici, ni ailleurs.
Partout de vrais commis de l’argent ou des socialistes bien pâles qui font la même politique queles premiers, d’indigents populistes conduisent le troupeau vers des lendemains qui déchantent.

« Indignez-vous », comme vous l’enjoint la grande conscience d’un jeune homme de 93 ans, dont l’appel commence à irriter les vigiles de la réaction, prompts à dénigrer les « bons sentiments », dès qu’une pensée rebelle recueille un écho inquiétant.
C’est que la règle du jeu est la suivante : « Vous jouissez ici et maintenant de la liberté d’expression, mais à la condition que votre voix se perde dans le vacarme de la médiocrité et que vous ne troubliez en rien le troupeau soumis ».
Indignez-vous de la casse des services publics, de la tyrannie du Marché, du conditionnement médiatique qui remplace si efficacement les GESTAPO et goulag d’autres dictatures !
A ces indignations, nous ajouterons l’inacceptable enfer des autres animaux et le saccage de la nature par les forces funestes travaillant à une constante réduction de la dépense publique et un maximum d’accaparement pour une infime poignée de féodaux des temps modernes.
Indignez-vous d’une REVISION GENERALE DES POLITIQUES PUBLIQUES, déclaration de guerre contre l’intérêt général mais aussi de la persistance de la chasse, de la torture tauromachique, de la marchandisation des êtres, de la négation des droits du vivant.

S’il advenait que l’humanité perdure dans son œuvre perverse d’autolyse, resteront nos cris d’indignations, nos appels à changer de comportement.
Non pas que dire suffise à apaiser nos consciences et nous permette de trouver le repos du devoir accompli.
Malheur à nous aussi si nous ne parvenions pas à convaincre en montrant l’issue de secours.
Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE

POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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