Le système en place, bien gardé par la secte des adorateurs du Marché, des firmes et de la compétition forcenée, exerce un pouvoir totalitaire inédit.
Une démocratie de pure apparence offre l’illusion aux peuples qu’ils choisissent leurs dirigeants, alors que ceux-ci sont choisis afin de pérenniser les intérêts très privés et ce, en raison du rôle joué par l’argent dans la propagande politique.
Lors des élections, les gens peuvent opter en faveur des candidats "raisonnables, modérés, novateurs juste ce qu’il faut, mais pas trop" et contre les candidats "du chaos, de l’aventure, de la radicalité irresponsable, du populisme dangereux".
Les magazines et les médias audio-visuels, propriétés des oligarques, raconteront l’enfance, les études, la famille du « bon candidat » et souligneront les dérapages, les coups de colère, les incohérences des « mauvais candidats ».
Telle est la « démocratie » !
Comment résister ?
Par la violence, le terrorisme, la transgression des lois et de l’ordre ?
Nous le savons, « l’Histoire s’est faite à coups d’épées ».
La violence fut génitrice de bien des progrès, des avancées, des ruptures utiles.
Sans la violence, les grands débats, les pétitions, les manifestations compassées glissent sur le pouvoir du système sans en modifier le cours létal.
Il advient même que le droit, la force de la loi, les décisions des juridictions cèdent devant les lobbies et le mépris des principes qu’allèguent ces petits personnages (le monarque, à ce jour et ici, offre des oies sauvages au bon peuple qu’il injurie ainsi en violation flagrante des normes juridiques).
Pour les banquiers et autres oligarques, le peuple, c’est illettré, sans dent et assez abruti pour faire de la mort un loisir.
Cependant, face au totalitarisme contemporain, les barricades des grands ancêtres, les machines infernales des anarchistes du 19ème siècle, les attentats contre la personne d’un quelconque führer sont vains.
Ce n’est pas un dictateur, un petit père des peuples, un tsar qui opprime et manipule, mais un système économique, une oligarchie mondialisée.
Contre ce système pervers, destructeur de nature et avilissant pour l’humain, la violence est contre-productive.
Elle le renforce en lui permettant d’effrayer les timorés résignés et de neutraliser les Résistants par la répression.
Les dirigeants du parti de l’ordre adore les « casseurs » !
Louis XIV, roi de droit divin et solutus a lgegibus, NAPOLEON, empereur de l’Europe conquise et même les dictateurs du siècle passé envieraient les moyens de contrôle absolu détenus par les pouvoirs contemporains.
Jamais, dans l’histoire des hommes, une société n’a été sous une surveillance et une maîtrise aussi étroites.
Rien n’échappe plus à Big Brother.
La Révolution de demain ne sera pas issue d’une violation de la loi mais d’une insurrection générale des consciences.
Comme toujours, soyons concrets :
Si quelques milliers de gilets jaunes battent le pavé, le pouvoir usera de la violence mesurée contre ces réfractaires.
En mutilant quelques personnes, il est assuré de créer suffisamment de tensions pour faire peur tant aux « bourgeois » qu’aux candidats aux prochaines manifestations.
La technique est doublement payante en ce qu’elle manipule l’opinion publique sur le thème « assez de violence et de désordre » et qu’elle dissuade les protestataires.
En revanche, lorsque la mobilisation populaire est massive, que l’opinion soutient le mouvement, le pouvoir feint de consentir à certaines revendications.
Forte et massive mobilisation, vous aurez les accords de Grenelle ;
Plus faible mobilisation, vous aurez les grenades offensives, les balles des LBD.
La Révolution biocentriste récusera la violence pour des raisons éthiques, parce que la fin ne justifie jamais les pires moyens.
Son processus sera culturel, par une prise de conscience de la nocivité du système dit capitaliste dont le socle s’appelle concurrence, compétition, affrontement, exploitation.
Pour que triomphe la révolution de notre temps, il faut que les « sujets du marché » redeviennent des citoyens conscients de ce qu’ils sont conditionnés et que le choix ne réside pas entre les hommes du système et le chaos puisque les hommes du système sont le chaos.
Gérard CHAROLLOIS