Milliardaires un, peuple zéro

Le président de la république, choisi par les milieux d’affaires et les banques avant d’être élu par le pays, ami des veneurs et protecteur des chasses braconnières, disserte brillamment sur la « transition énergétique » et la décarbonisation afin de préserver le climat.
Or, pour sauver la nature, il suffirait de faire cesser le massacre de la faune par la chasse, la dévastation de la flore et le saccage des sites par les pesticides et les grands travaux inutiles.
Que l’atmosphère connaisse, avec une modification de sa composition gazeuse, un réchauffement imputable aux activités humaines est indéniable.
Observons que la vie est luxuriante sous les tropiques et que deux ou trois degrés supplémentaires de moyenne poseront des défis sociaux et économiques à l’humanité davantage qu’à la nature.
Que ce propos iconoclaste me soit excusé par la pensée commune.
Les répercussions sur la biodiversité seront mineures car la faune et la flore peuvent bénéficier globalement de cette évolution pour peu qu’il n’y ait pas aggravation de la sécheresse ennemie de la vie.
Ainsi, je risque de décevoir les « climatosceptiques », adeptes du complot permanent et les « climatophobiques », formatés aux discours officiels et convenus.
Sans entrer dans les détails biologiques, on peut même affirmer qu’une augmentation du taux de gaz carbonique dans l’atmosphère favorise la croissance des arbres et des végétaux en général qui fabriquent leur matière vivante à partir du CO2 et de la lumière solaire.
La terre a connu des phases de réchauffement suivies de phases de glaciation et les premières ont toujours été profitables à la diversité des espèces, alors que les secondes généraient des disparitions massives.
Loin de nier le défi climatique et la responsabilité humaine dans ce processus, j’affirme que le premier défi est la mort de la biodiversité et le négationnisme des droits du vivant par les exploiteurs.
Les politiciens devraient s’occuper d’écologie, c’est-à-dire de lutter contre la sixième grande disparition d’espèces, disparition imputable aux agressions  humaines, en édictant des normes strictes de préservation de la faune, de la flore et des milieux naturels. Ici gît le crime de l’homme contre la biosphère.
Tout le reste n’est que fumigène masquant un transfert des charges des oligarques vers le peuple.
Ainsi, pour financer la « transition énergétique », le pouvoir politique envisage une taxe nouvelle sur les carburants devant rapporter en 2019 près de trois milliards d’Euros.
Nous apprenons qu’un ploutocrate français possède très personnellement cinquante sept milliards d’Euros.
Fallait-il lui octroyer davantage en supprimant l’ISF ?
Ne pourrait-il pas se délester de ces trois milliards prétendument affectés à la « transition énergétique » ?
L’impôt est nécessaire pour financer le bien public et créer de vrais emplois salariés avec un statut conférant de la dignité aux agents.
L’important est de rendre équitable la répartition de la charge fiscale et sociale.
En offrant des dizaines de milliards à des gens qui n’en avaient aucun besoin et en ponctionnant ceux qui ont eu le mérite de servir la société durant 40 ans de labeur, le chef de l’état décrédibilise sa parole verte.
La lutte contre les sources d’énergies fossiles occupe le débat public alors que la question est ailleurs.
Maintenant, il faut que les oppositions s’engagent solennellement devant les citoyens à rétablir l’ISF, à supprimer la CSG sur les retraites, à indexer les salaires sur les prix, à créer une tranche supérieure d’impôt sur le revenu.
Après ces mesures de simple équité, il sera possible de concevoir une fiscalité vertueuse accompagnant une « transition énergétique ».
Qui peut nier qu’un grand défi du temps est l’écart croissant entre 1% de la population et tous les autres citoyens ?
Loin d’être les meilleurs ou les plus utiles socialement, ces 1% vivent de la spéculation, de l’exploitation, de la pollution.
Oui, il faut sauver la biosphère mais ses ennemis ont pour noms promoteurs, investisseurs, aménageurs, chasseurs.
Il est indécent de chercher à culpabiliser les gens « ordinaires », en les grevant de charges et de réformes régressives, tout en choyant ces ploutocrates qui souillent la terre.
Pour le rétablissement de l’ISF, la suppression de la CSG, l’indexation des salaires, la promotion des services publics, le respect de la faune, de la flore et des milieux naturels, il faudra changer de politique et donc de personnel politique.
On ne peut rien attendre de bon de gens qui servent le Marché, la finance, les banques, les lobbies.

Gérard CHAROLLOIS

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