Si la représentation politique d’un pays en restituait l’image fidèle, la France pourrait avoir honte de son peuple.
Bien sûr, les médias bruissent des frasques sexuelles de l’un et de l’autre, frasques qui ne deviennent blâmables que lorsqu’elles résultent d’agressions et de contraintes, mais dont la dénonciation ne doit pas servir de prétexte aux puritains adeptes de l’ordre moral pour combattre un hédonisme libérateur lorsqu’il repose sur l’altruisme et l’échange.
Il y a, moins croustillants pour les citoyens, mais plus graves, les immenses scandales financiers des prévaricateurs qui volent l’argent public au profit de leurs pourvoyeurs de fonds électoraux.
Il y a les mensonges grossiers, les promesses contradictoires, les postures falsificatrices, toutes ces astuces pour endormir l’opinion publique et lui faire prendre des acteurs en représentation, commis d’intérêts privés, pour des hommes d’Etat soucieux du bien public.
Il y a ces débats pitoyables sur la « sécurité routière », révélateurs du poujadisme « beaufs » des députés UMP.
Enfin, la chasse, toujours la chasse, cette survivance anachronique d’une fraction attardée de la société qui considère les animaux comme des jouets que l’on casse parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre.
Le parlement Français vient, en ce mois de mai 2011, d’adopter une sixième loi pro-chasse en huit ans, proposition directement dictée par le lobby cynégétique.
Commenter les dispositions de ce texte voté par l’ensemble des élus, à l’exception des VERTS, est vain tant elles sont ineptes et inapplicables.
Certains esprits fascisants voudraient en découdre avec les écologistes en imposant des tirs d’animaux sur les propriétés privées appartenant à des militants de la défense du vivant.
Les députés incluant de prétendus « protecteurs des animaux » ont voté ce texte scélérat !
Souhaitons ques les ultras de la chasse nous offrent, par leur fanatisme antiécologiste, l’occasion de faire, pour la joie des médias, de belles images d’agressions, à l’instar de celles qu’ils nous ont offertes au temps de la guerre de la tourterelle.
Nous ne laisserons pas tuer là où des femmes et hommes civilisés veulent, chez eux, protéger la vie.
Comment s’étonner du sentiment d’indignation, de rejet, de mépris de ces petits politiciens fossilisés, manifesté par un nombre sans cesse croissant de citoyens envers ces élus, de plus en plus mal élus, auteurs de pareilles inepties !
Mais si l’indignation, la nausée, la colère à l’encontre de la classe politique gagnent du terrain, ils ne suffiront pas à changer radicalement le mal.
Il faut opposer à cette classe politique discréditée, non pas une alternance, mais une alternative positive.
Il faut en finir avec la France des copains, des coquins et des chasseurs et faire émerger une représentation plus conforme à ce qu’est la société contemporaine.
Dans tous les pays, la jeunesse frémit et commence
À sortir d’une torpeur entretenue par les « libéraux » tellement totalitaires qu’ils clament que n’existe aucune autre sortie de secours et que leur système pervers est indépassable.
En tunisie, en Egype, en Espagne, en Grèce, peut-être bientôt ailleurs, les peuples bougent encore malgré l’anesthésique.
Qu’en sortira-t-il ?
Rien n’est acquis et les régressions religieuses et tribales travaillent les peuples pour les conduire de malheurs en malheurs jusqu’à la damnation de la guerre, du fanatisme, de l’obscurantisme, de la négation de la liberté et de la vie.
L’indignation, la colère, la volonté d’échapper à l’exploitation et au mépris suscitent des mouvements de fond dont peuvent sortir le meilleur ou le pire.
Il ne s’agit encore que d’une révolte, pas d’une révolution, mais cela viendra n’en déplaise à ceux qui ont acculturé pour mieux dominer.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS