Pour une économie mixte et maîtrisée.

 


La seule querelle qui vaille est celle du vivant.
Dans les débats politiques Français, l’essentiel c’est-à-dire la protection de la Nature, est occulté.
Les écologistes officiels parlent à mi-voix « d’environnement » et insuffisamment de Nature.
C’est que l’incivisme, l’égoïsme primaire, l’absence de sens des responsabilité,  souvent la sottise et l’ignorance, affectent trop de nos concitoyens.
Cette affirmation en forme de constat n’a rien de très démagogique mais l’indépendance que nous confère l’absence de candidature à des fonctions électives nous autorise cette liberté de parole.
Est-ce à dire qu’il faille se désintéresser des joutes personnelles et trop peu idéologiques qui meublent la vie publique ?
Depuis dix ans, la droite de l’argent a porté trop de coups à la biodiversité, aux animaux, innocentes victimes des erreurs du suffrage universel et aux humains qui eux ne le sont pas, puisqu’ils sont coupables de leurs options politiques, pour que nous ne sanctionnions pas les ennemis de la terre.
De la contravention d’entrave à la chasse à courre à l’inscription de la corrida au patrimoine culturel immatériel de la France, des lois chasse aux autorisation de tirs de loups, le parti conservateur Français a bien mérité de la mobilisation électorale de tous les amis du vivant pour le chasser du pouvoir au printemps prochain.
L’économie, technique subalterne, hégémonie nocive, impose son dogmatisme grotesque parfaitement digne de ses antagonistes d’antan.
Tels des récitants psalmodiant, les zélateurs du système vont radotant :
« Il faut réduire la dépense publique et le nombre des fonctionnaires, déréguler et flexibiliser le travail, favoriser les entreprises privées pour relancer la croissance et ce sans fin, sans autre but que de détruire les services publics et les garanties sociales ».
A les entendre et à les lire, je songe aux dogmes tout aussi absurdes et tout aussi ressassés par les propagandistes du soviétisme au milieu du siècle passé.
Les faits démentent chaque jour leurs dogmes mais ils persistent dans l’erreur, chutant de crise en crise, d’austérité en régressions, de sacrifices en appels à  l’effort, le tout dans la dévastation de la planète et l’abaissement de la morale publique gangrénée par l’esprit de lucre et de spéculation.
Or, dans la conjoncture actuelle, il conviendrait de remplacer un fonctionnaire partant à la retraite par deux, accroître la dépense publique, accentuer la redistribution et encadrer strictement les écarts de rémunérations.
La révolution conservatrice Etats-uniennes intoxique les esprits dans le monde entier.
Les agents de l’oligarchie oublient que les emplois publics sont des emplois et de surcroît au service du bien général et non de la spéculation, du mercantilisme, de la cupidité.
Si la déforestation frappe l’Amazonie, si les montagnes et les côtes marines sont bétonnées, les mers polluées, les espaces confisqués, si l’agriculture empoisonne et si l’élevage, usine à viande, devient concentrationnaire et monstrueux, nous le devons à ce système économique prévaricateur, sans scrupule, avide et au service d’une poignée d’exploiteurs.

Mais, que faites-vous de la dette publique ! S’écriera le formaté de service.
Quelle dette ?
En 1973, les oligarques de la finance contraignirent l’Etat à alimenter son budget par l’emprunt auprès des banques et investisseurs planétaires.
Ce fut un crime contre l’intérêt général et la démocratie, crime silencieux passé inaperçu et à l’origine du déclin de la démocratie effective découlant de la prise du pouvoir par le Marché.
Il ne fallait pas tomber dans ce piège.
L’Etat n’aurait jamais dû emprunter, mais percevoir l’impôt, produire la monnaie via une banque centrale dépendante du souverain (le peuple) et conserver, contre les tables de la loi du libéralisme économique, un fort secteur  productif public qui a été dilapidé au profit des petits copains du pouvoir via les privatisations et la constitution de ce qu’ils appelèrent les « noyaux durs ».
Le seul système économique qui réussit dans l’Histoire est le système  mixte qui fut celui de la Suède dans le siècle passé et celui de la France jusqu’à la réaction Thatchérienne importée ici par la droite.
En 1945, la France opta pour deux secteurs économiques parallèles : un secteur privé et un secteur public fort et rentable, rentable pour le bien public.
Ce système était-il marxiste ?
Non, les gouvernants de la Libération  étaient Gaullistes.
Pendant trente ans, ce système mixte permit la croissance et les avancées sociales des trente glorieuses.
Le malaise actuel découle de l’application des recettes de la révolution conservatrice Anglaise et Nord-Américaine.
Les peuples ne sortiront des crises qu’en se libérant des normes imposées par l’oligarchie financière servie par les partis politiques thatchériens.
Pour reprendre une croissance quantitative ?
Certainement pas.
La société n’en a aucun besoin, car le monde contemporain appelle une autre croissance fondée sur un mieux vivre, sur la priorité donnée à la santé, l’épanouissement, la défense du vivant, la sauvegarde de la nature, la quête du confort et de l’aisance sans gaspillage, sans pollution.
Il faut cette croissance qualitative qui améliore la vie matérielle de l’humain, sa capacité à jouir de son existence sans qu’il soit infernal à la biosphère.
En juin prochain, nous pouvons espérer le départ du pouvoir des héritiers du Thatchérisme.
Pour une économie mixte, pour la réconciliation de l’humain avec le vivant, je sais qu’il faudra encore bien des combats et qu’un printemps réussi ne suffit pas à faire un bel été.

Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POURLE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

TEL  06 76 99 84 65

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---