Règle d'or ou langue de plomb.

Trente ans après le système soviétique, la ploutocratie planétaire, fruit de la contre-révolution tathchérienne, se naufrage et la propagande des médias sous contrôle et des experts qui sont à l’économie ce que furent les médecins de MOLIERE à la santé, peinent à dissimuler les causes, les conséquences, l’ampleur du mal.

Les milliardaires Américains, signataires d’une pétition demandant à payer davantage d’impôts sont les GORBACHEFS du système ploutocratique. Ils ont compris queleur monde implosait et appelait un changement de cap.
A l’instar du monolithisme soviétique du siècle passé, le culte du Marché, de l’entreprise privée, de la libre concurrence, de la dérèglementation, de l’abaissement de l’Etat mène au désastre social et éthique.
La Nature est exterminée au nom du profit, les animaux sont réifiés et les hommes sont priés de courber l’échine sous le poids des « réformes », de la flexibilité, des sacrifices « qu’il faut faire ».
Dans leur société de Marché, l’injustice règne avec la cupidité. Les différences de fortune ne reposent nullement sur une échelle de mérites mais sur des privilèges de castes financières.
Les écarts sociaux se creusent et une fraction croissante de la population se paupérise et souffre de précarité, cependant que des spéculateurs nuisibles accumulent de l’argent mal acquis.

Que disent les LYSSENKO du néo-conservatisme ?
L’Etat doit se financer par l’emprunt sur le Marché international.
Dès lors, il doit offrir sécurité et rentabilité aux financiers.
A cette fin, il lui faut sans cesse réduire ses dépenses, se débarrasser au profit de la finance des activités économiques qui auraient pu lui procurer des ressources propres. Il doit privatiser, licencier, se désengager de l’assistance aux plus faibles, rogner toujours davantage les services publics et ce jusqu’où ?
Cette cure d’anorexie n’a pas de fin.
Le malade mourra, pas même guéri.

La crise est une réponse naturelle et salutaire à cette perversion.
L’acuité du désastre va exiger des médias aux ordres un effort de bourrage de crâne et une forte censure des contestataires.
Les chantres du Marché vont se répandre en imprécations surle thème : peuples vous n’avez pas de solution de rechange et, tel le glorieux CHURCHILL, nous vous appelons à donner du sang et des larmes.
Pour le sang, il sera difficile d’appliquer les recettes d’antan qui voulaient, pour reprendre la formule de JAURES, que le capitalisme appelle la guerre comme la nuée appelle l’orage.
La guerre, la vraie, pas celle dans des banlieues reculées du monde, mais la puissante guerre industrielle, interrompit naguère bien des crises du système.
Il leur faut trouver autre chose désormais.
Des larmes, sans doute, de quoi satisfaire les sado-masochistes qui n’ont d’autre politique jouissive que de contraindre autrui.

La droite de l’argent disserte sur les déficits que créent ses propres agents et propose une règle d’or qu’imposait déjà, en pure théorie, le traité de MASTRICHT.
Pour atteindre l’objectif des 3% de déficit, les zélateurs du Marché ne connaissent qu’un remède : l’austérité et la réduction de la dépense publique.
Il ne leur vient pas à l’esprit qu’une autre thérapeutique serait moins cruelle et plus efficace : Accroître les recettes tant par l’impôt redistributeur et écologique, que par le contrôle d’un puissant secteur public, source de financements propres.
Une économie saine serait une économie mixte, équilibrée entre intérêt général et intérêts privés.
Les dogmatiques, depuis trente ans, ont créé un déséquilibre en s’appropriant tout au détriment du bien public, au point d’altérer la démocratie, les peuples perdant la maîtrise de leurs destins.

Et le vivant dans tout cela ?
Pour les maîtres du système le taux de profit tient lieu de culte et que meurent les forêts, les océans, la faune et la flore, les espaces naturels, les droits sociaux, pourvu que leurs entreprises privées (de scrupule) prospèrent indéfiniment.
Leurs entreprises ne génèrent ni bien-être, ni emplois, mais des profits, au besoin en sacrifiant la biodiversité et des salariés, simples variables d’ajustement.
Inutile d’espérer entendre ces vérités aux journaux télévisés ou dans la presse dont les rois de l’armement et du béton se sont rendus maîtres.

Vous apprendrez simplement leur dogme :
la crise exige des sacrifices, des suppressions d’emplois d’utilité publique, des allègements de charges pour les capitaines d’industrie !
Une règle d’or ?
Non, une langue de plomb.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

 

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