Communiqué de la Convention Vie et Nature du 04 Novembre 2014
La CONVENTION VIE ET NATURE prend acte de l'échec des négociations conduites ce jour, au ministère de l'écologie, quant au devenir de la zone humide de la forêt de SIVENS.
La ministre, dans un esprit de fermeture, fait savoir qu'un ouvrage sera réalisé sur le site. Elle invite les opposants au projet à abandonner l'occupation de la zone.
Il n'y a dès lors plus rien à attendre de ce pouvoir.
Dans cette affaire lamentable, les gouvernants et leur parti révèlent, une fois encore, leur indigence morale et intellectuelle.
Le président du conseil général du TARN, un sénateur du parti dit socialiste, offre de financer pour près de neuf millions d'Euros un barrage édifié par la COMPAGNIE DES COTEAUX DE GASCOGNE, présidée par le vice-président du conseil général du GERS, également membre du parti dit socialiste, COMPAGNIE qui fut chargée de l'étude d'opportunité du projet.
Officiellement, cet ouvrage serait destiné à alimenter la maïssiculture d'une trentaine d'exploitants agricoles.
Or, par sa sécheresse estivale, la région ne s'avère pas propice à la maïssiculture, grande consommatrice d'eau et de biocides, sources d'empoisonnement des sols et des eaux.
Ce projet détruit une zone humide riche de nombreuses espèces de flore et de faune.
Il prouve que nous pâtissons d'une classe politique ringarde, qui confond une mutation avec une crise et qui perdure à cancériser la terre par des infrastructures nocives et qui ne servent en rien leurs prétendus objectifs de développement.
Leur politique échoue à résoudre les problèmes sociaux et économiques mais réussit à anéantir la biodiversité.
La médiocrité de ces personnages se montrent dans leurs réactions indignes face à la mort du jeune botaniste, Rémi FRAISSE.
Le président de l'assemblée nationale, également pseudo-socialiste mais authentiquement chasseur, refuse aux députés VERTS d'observer une minute de silence en l'honneur de notre compagnon tué par les forces de l'ordre.
L'U M P S se révèle constituer un bloc passéiste servant la même idéologie funeste de concurrence, de croissance quantitative, de spéculation affairiste, de petits intérêts privés, une idéologie qui ajoute la nuisance à l'échec.
Une mutation s'impose pour sauver la biodiversité, substituer une croissance qualitative à la croissance du passé.
Contre ce pouvoir politique hermétique à la responsabilité envers le vivant, unissons-nous, pour une nouvelle société, par-delà toutes les nuances, les mouvements, les stratégies, car l'essentiel est de mener le combat pour la vie et contre le règne arrogant de l'argent et de ses turpitudes.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE