D’aucuns pourraient s’étonner de cette pensée pour un adversaire constant, leader des chasseurs de tourterelles du MEDOC, président de comités de promotion des chasses dites traditionnelles dont j’obtins judiciairement la dissolution en 1997.
J’eus souvent l’occasion d’affronter Georges RIBOULET tant devant les tribunaux que sur les plateaux de télévision.
Tout nous opposait.
Il n’avait pas intégré que l’animal est un être sensible méritant notre respect.
Il n’admettait pas qu’il fallait aimer, admirer, protéger les fragiles oiseaux migrateurs.
Pourtant, je dois souligner que cet adversaire idéologique se démarquait des autres leaders cynégétiques en ce qu’il menait, comme moi, le combat des idées et non le méprisable combat contre les hommes.
A la différence de tant d’autres, il n’était pas fascisant et ne manquait jamais de me saluer avant une confrontation à la barre d’un tribunal ou devant des médias.
Exception que je souligne à son crédit.
Jamais Georges RIBOULET N’aurait joint sa signature à celles des petits nazillons de l’extrême-chasse qui en 2007, àl’aube du sarkozisme triomphant, écrivaient à la chancellerie pour tenter de m’imposer silence.
Ces rejetons des délateurs oubliaient seulement que leur gouvernement de VICHY n’était plus et que la république garantit la liberté d’expression à tous sans aucune exception.
Opposant à la chasse, je déplore le néant intellectuel de nos adversaires qui, faute d’argumenter, de réfuter, de débattre, usent de l’injure primaire, de la pression sournoise pour frapper d’ostracisme les défenseurs du vivant.
Est-ce parce qu’il ne leur ressemblait pas que George RIBOULET, le passionné, ne devint pas leader chez les tueurs agréés ?
Est-ce parce que la société n’aime pas les hommes de convictions, ceux qui servent une cause et non qui se servent d’elle, que tant de médiocres occupent ici et là, dans tous les camps, des places usurpées ?
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE