La CONVENTION VIE ET NATURE constate, qu'une fois de plus, le lobby chasse de ce pays menace, exige, vitupère, dicte ses prétentions sans cesse accrues, à la veille des élections.
Ainsi, le parti d'extrême-chasse, CPNT, fait monter les enchères politiques en annonçant qu'il va présenter un candidat à la présidentielle, ce qu'il peut faire sans peine grâce aux parrainages des petits maires du rural très très profond, alors que d'autres candidats plus sérieux, plus soutenus par un pourcentage élevé d'intentions de votes éprouvent de fortes difficultés pour obtenir les cinq cents signatures requises.
En France, la sélection des candidats à la présidentielle se fait par la frange la plus archaïque des élus.
Le 3 janvier dernier, le conseiller chasse du président de la république sortant et candidat à se succéder, recevait une association de chasseurs d'oiseaux d'eau (ils disent Gibier, terme arriéré qu'ignore l'ami de la nature).
Car, le président a un Conseiller chasse!
Si nous étions en démocratie, il aurait un conseiller en protection de la nature et en amélioration de la condition animale.
Les tueurs d'oiseaux d'eau exigent, sous peine d'une grosse et redoutable colère, l'arrêt du moratoire de la chasse des courlis, la possibilité de tirer toutes les espèces sur le domaine public maritime, des facilités de chasse sur le domaine fluvial, une prolongation de la chasse des plongeurs, oies et limicoles jusqu'au 10 février.
Le Conseil d'Etat vient de réitérer que la chasse des oies doit fermer au plus tard le 31 janvier en vertu de la directive européenne relative à la conservation des oiseaux.
Qu'importent, pour les tueurs d'oiseaux d'eau, le droit et les arrêts du conseil d'Etat.
Mais surtout, un burlesque communiqué de cette association de chasseurs ultras apprend qu'ils ont ordonné au Pouvoir en place de cesser les scandaleuses subventions à la LIGUE POUR LA PROTECTION DES OISEAUX et à FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT!
Et pourtant, ces associations ont constamment recherché un impossible dialogue avec le lobby chasse Français et ne parlent qu'avec déférence d'une féodalité crispée sur ses privilèges, en guerre contre la nature et ceux qui la défendent.
Face à l'intolérance, au refus de toute concession, à l'arrogance de ce lobby par ailleurs ultra-minoritaire, une seule attitude s'impose:
Une condamnation ferme, claire, déterminée.
La CONVENTION VIE ET NATURE affirme qu'aucun dialogue n'est envisageable avec ceux que nous tenons pour responsables de la mort de la nature.
Nous proclamons que le respect du vivant, l'approche bienveillante de la biodiversité, la reconnaissance du caractère sensible de l'animal commandent l'abolition de la chasse et de ses dérives antidémocratiques.
ces dérives ne cesseront que le jour où l'ensemble des protecteurs de la nature et des animaux, des écologistes et par-delà de tous les démocrates dénonceront les menées inadmissibles d'un groupe de pressions qui a tout obtenu du Pouvoir en place depuis dix ans et qui ose, contre la volonté de l'immense majorité des citoyens, encore exiger sans cesse davantage.
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