Communiqué de la Convention Vie et Nature du 5 Novembre 2021
La presse ose enfin relater et l’opinion publique s’émeut : en Bretagne, un automobiliste circulant sur une route nationale a été tué par un chasseur, d’une balle reçue dans le cou.
Tous autres que les dirigeants de la chasse auraient par élémentaire décence manifesté une solidarité avec la victime et sa famille et, pour le moins, une gêne devant cet homicide qui en suit beaucoup d’autres.
Tout autre groupe humain aurait marqué un deuil, un sursaut d’humanité, une simple contrition en appelant les « tueurs agréés » à cesser le feu, ne serait-ce qu’un dimanche, en signe de regret.
Mais les chasseurs tuent.
C’est même leur passion, leur loisir, leur accoutumance.
N’attendez pas d’eux une quelconque empathie.
Pour eux, comme le déclare leur président national : « le risque zéro n’existe pas ».
Ce qu’oublie ce personnage édifiant tient à ce que celui qui fait choix d’un loisir, d’un métier, d’un comportement de vie assume librement le risque qu’il encourt.
Qui a choisi d’être tué par des amateurs de tueries du dimanche ?
Pour l’avenir, l’espoir est permis : deux millions cinq cent mille chasseurs en 1980, 800.000 à ce jour puisque 984.000 permis de chasser sont délivrés et qu’un chasseur peut en détenir plusieurs.
En DORDOGNE, la fédération des chasseurs, plus transparente que toutes les autres, annonce 17.000 chasseurs, alors qu’ils étaient 38.000 en 1984.
Demain, le loisir de mort sera aboli.
Mais en attendant ce jour, combien de promeneurs, combien d’animaux, êtres sensibles, devront-ils encore perdre la vie parce qu’une minorité d’hommes aiment la mort et en font un jeu ?