CVN: l'homme qui ne voulait pas de bleuet

La presse relate le procès civil en responsabilité qu'un céréalier de CHARENTE intente à la firme multinationale MONSANTO bien connue pour ses redoutables biocides et ses semences transgéniques contre nature.

L'agriculteur aurait inhalé accidentellement une pulvérisation d'herbicide à l'issue d'un épandage dans ses champs.
Il conserverait de cet accident chimique des vertiges et des troubles mnésiques, signes d'atteintes neurologiques.

Ce fait divers illustre la nocivité majeure des poisons généreusement dispersés dans la nature par l'agrochimie.

Bien sûr, la sympathie va spontanément vers la petite victime et le géant du biocide nous inspire une réprobation morale.
Nous souhaitons tous sa condamnation à réparer, par de l'argent, la santé perdue du céréalier charentais.

Néanmoins, comment ignorer une collusion culturelle entre les "exploitants agricoles", qui ne sont plus de nobles paysans soucieux de nourrir les hommes en respectant la nature, et les firmes du poison ?

N'a-t-on pas vu certains de ces "exploitants" sortir le fusil (car bien évidemment ils en ont un) pour défendre leurs champs OGM contre les faucheurs volontaires?

Certaines officines agricoles combattent ouvertement l'écologie, le bio, la remise en cause d'un productivisme forcené qui a longtemps permis d'accroître les rendements au détriment de la biodiversité.

Notre céréalier avait-il songé en déversant son herbicide tueur aux incidences pour la faune?

Certes, il y a le "système", les "contraintes économiques", les incitations des organisations professionnelles, mais l'humain ne doit pas s'exonérer de sa responsabilité morale individuelle à l'égard de la nature.

Qu'il veille à sa petite santé égoïste est légitime.

Il ne doit pas pour autant, par esprit de lucre, oublier une nature que ses pulsions condamnent à une mort inéluctable.

Gérard CHAROLLOIS

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