Communiqué de La Convention Vie et Nature du 04 Avril 2016
Depuis des décennies, deux partis politiques feignent de se disputer le pouvoir servant les intérêts des mêmes personnages qui, en retour, assurent le contrôle de l’opinion via les grands médias dont ils se sont rendus propriétaires.
Tout aussi sûrement qu’un pouvoir autoritaire, le système de démocratie inachevée permet à tout observateur attentif de connaître, un an à l’avance, le nom des dirigeants qu’éliront les peuples.
Lorsqu’un leader s’use, perd la main, n’illusionne plus les citoyens, l’appareil médiatique recycle un autre personnage qui servira les mêmes commettants.
Or, malgré le travail d’acculturation ainsi méthodiquement opéré, l’opinion publique se lasse et pourrait bien, un jour, s’apercevoir de la supercherie.
70% des personnes sondées souhaiteraient que le futur président de la république ne soit plus issu du même personnel politique.
Alors, il faut verrouiller davantage.
Le parlement adopte, ces jours-ci, des réformes des modalités d’accès à la présidentielle :
- Les élus, parrainant un candidat devront adresser eux-mêmes leur parrainage au conseil constitutionnel. Le candidat ne pourra plus recueillir et transmettre ces documents.
- Les élus qui parrainent un candidat verront leurs noms divulgués et non seulement les cinq cents, tirés au sort, retenus par le conseil constitutionnel ; attention aux élus qui ignoreraient les consignes du parti ;
- Le temps de parole égalitaire pour chaque candidat ne prévaudra que durant deux semaines au lieu de cinq ;
- Les dépenses de campagne ne seront décomptées que durant les six derniers mois et non les douze, ce qui favorise les bénéficiaires de fonds publics ou para-publics et les grandes officines.
Le mode de sélection des candidats par les élus apparaissait déjà très contestable, puisque le renouvellement de la classe politique dépendait de la classe politique.
C’est dire si le renouvellement est compromis !
Bien évidemment, il faut un filtre pour empêcher les candidatures farfelues, sectaires, inconsistantes.
Mais ce filtre devrait reposer non sur une classe politique bien peu disposée à un changement, mais à un conseil constitutionnel élargi, rénové qui devrait recevoir toute candidature correspondante à un courant de pensée.
Avec les faux débats, entre des sociaux libéraux d’un côté, une annexe du MEDEF de l’autre, la démocratie s’étiole.
Laissons parler des forces nouvelles, à gauche, les écologistes, bien sûr, mais aussi les anticapitalistes, les libertaires, les « nouvelle donne », et à droite, les identitaires, les « debout la république », les nationalistes.
La démocratie ne doit pas être : la parole pour ceux qui pensent comme moi et silence pour les autres.
La démocratie, c’est l’acceptation du débat des idées, de l’affrontement des propositions, du choc des intelligences.
Actuellement, une classe politique médiocre confisque l’Etat et entend bien frapper d’ostracisme tous les « affreux extrémistes » qui osent dire qu’existe, non pas une alternance, mais une alternative.
Citoyens, réveillez-vous !
Gérard CHAROLLOIS
Candidat d’une force pour le vivant