RDV devant la mairie de Glénic !
Le samedi 16 février prochain, l'ACCA et le Foyer rural de Glénic organisent une chasse à courre au renard.
Renseignements: http://foyerruralglenic.wifeo.com/laisser-courre-renard-16-fevrier-20132013.php
Ne vous laissez pas abuser par le terme de "laisser-courre", les chasseurs tentent de légitimer la chasse à courre en l'appelant autrement...
Il s'agit de poursuivre un renard avec une meute de chiens, qui finira par le déchiqueter vivant !
Les associations CAUSA et INSTINCT appel à la mobilisation !
Nous devons aller manifester notre opposition à ces barbares !
RDV le 16 février 2013, à 9h devant la mairie de Glénic (23).
Manifestation, tractage.
N'hésitez pas à venir avec des pancartes et banderoles.
Nous vous attendons nombreux pour contrer cette atrocité !
Si vous souhaitez participer à l'action, merci de confirmer par e mail à au.lenoir@gmail.com.
Renseignements:
Aurore: 07 88 35 06 10
Points de vue sur la Manifestation ...
Par le JT de France Limousin (Cliquer sur ce lien)
Par des militant(es) de la Convention Vie et Nature qui était présent(es) sur les lieux ...
... et celui de notre amie Françoise TSOUKAS , adhérente de la Convention Vie et Nature.
Il fait froid ce samedi 16 février à Glénic dans la Creuse, très froid. Le temps a pris le deuil de la nature et s’est drapé de gris pour la circonstance.
Alors que dans les forêts alentours les animaux sauvages s’éveillent de la longue nuit pour la dernière fois pour certains, dans le village aux volets clos, deux groupes d’humains s’affrontent.
D’un côté ceux qui défendent la vie, qui respectent la nature, qui l’aiment et qui brandissent des pancartes montrant de splendides renards et des citations de Zola et de Victor Hugo, et de l’autre des gens en costumes d’opérette, bottes à revers , épingles à cravate dorées venus pour pourchasser et tuer, ou laisser tuer par leurs chiens, un animal sauvage.
Entre les deux groupes plus qu’un cordon de police, il y a un abîme.
La pratique féodale de la chasse à courre est ne l’oublions pas, l’apanage des nobles qui pendant des siècles ont ruiné les récoltes des paysans en galopant à cheval à travers les cultures. C’était un loisir royal (Les rois de France passaient leur temps pour la plupart entre la chasse ou la guerre, ce qui revient au même quand à la finalité…tuer) et en 2013 , il se trouve encore des amateurs pour jouer du cor, monter à cheval, s’habiller en hobereau et martyriser un animal.
Pour justifier ce loisir morbide, on nous lance « Vous n’avez pas de poules chez vous ? »
Ah oui ! les poules, c’est l’excuse qui revient, d’ailleurs autrefois, les chasseurs de renards promenaient de maison en maison des dépouilles de leur victime pour se faire remettre des œufs, parfois de l’argent…car ces gens pourchassent le nuisible et rendent service à la société, en aucun cas ils ne s’amusent et torturent un animal. Même si certains écrits dignes de confiance font état de mises à mort particulièrement horribles.
Oui, on a des poules chez nous et le soir elles dorment fermées dans un poulailler, et ce depuis la nuit des temps, c’est à l’homme d’être responsable de ses animaux.
Il n’y aura pas d’affrontement, pas même de discussion possible, après un long casse croûte les chasseurs fuient par un chemin détourné, ils rejoignent leurs chiens et leurs chevaux, pressés de commencer leur traque infernale.
Les défenseurs des animaux sont lucides, la non violence n’a pas gagné, et le chagrin est visible sur tous les visages.
Y a-t-il quelque chose d’humain dans tout cela ? Si je savais dessiner, j’illustrerais ce mot par le Petit Prince pleurant sur la dépouille de son renard, cette vie assassinée, ce gâchis perpétué à chaque chasse, ce loisir de mort et de sang…
« Les nuisibles c’est vous… » et pas ce renard aux yeux d’or, cet animal de feu, qui meurt à chaque traque sous les crocs des chiens ou les bottes des chasseurs, car il ne mérite pas une balle !
Je laisse le mot de la fin à Théodore Monod :
« Un pays qui n’ose pas interdire la chasse à courre, les combats de coqs ou les courses de taureaux a-t-il le droit de se prétendre civilisé ? On peut en douter. »
Françoise TSOUKAS