Manifestations

Manifestation à GUERET à l'appel du collectif N.A.R.G...

Manif à Gueret

La CVN présente à la manifestation organisée par le collectif N.A.R.G pour protester contre l'abattage des animaux sans étourdissement...

Petite manifestation très bien organisée par le collectif NARG et Aurore LENOIR qui a eu un discours parfaitement bien maîtrisé sur la problématique animale.
Des figurants masqués en animaux ont simulé l'abattage avec des
poches de liquide rouge attachées au dessous de la gorge. C'était très bien fait et très    émouvant.
Gérard  CHAROLLOIS a improvisé un discours de 10 minutes qui a tenu en haleine tous les participants avant d'être très applaudi.


Un cortège de 100 à 120 personnes avec beaucoup d'affiches a fait le tour du centre ville.

Pierre CARAVANO  - Administrateur de la CVN.

 

 

 

Photo J-C Champeau avec son aimable autorisation.

 

COMPTE RENDU MANIFESTATION GUERET LE 26 05 2012

par Aurore LENOIR - Coordinatrice du collectif N.A.R.G

Le samedi 26 mai 2012, nous étions plus de 130, réunis Place Bonnyaud, à Guéret
(Préfecture de la Creuse), pour dénoncer la signature d’une promesse de vente par la
Communauté de Communes de Guéret St-Vaury avec la société SOVILIM pour la création
d’un abattoir rituel.
Un chapiteau est monté sur la place, un stand présente la pétition et le tract du collectif,
accompagné de ceux des différentes associations présentes, notamment la Fondation
Brigitte Bardot.
Sous le chapiteau, des écrans diffusent en boucle, des vidéos d’abattage sans
étourdissement, notamment celle de la FBB. Les militants se rassemblent au son de RPA, la
radio de la protection animale en ligne, membre du collectif N.A.R.G..
Début de l’action, vers 14h, avec un happening, réalisé dans le but de montrer la souffrance,
tant psychologique que physique, que ressentent les animaux lors d’un abattage sans
étourdissement. Un sacrificateur, au masque de bourreau, est chargé d’ « égorger » en
pleine conscience, les uns après les autres, trois militants portant des masques de vaches et
de mouton. Ces derniers finissent la scénette, agonisant sur une bâche tâchée de sang. Les
réactions des gens présents sont unanimes de dégoût et de compassion pour ces
« animaux » mis à mort et agonisant sous leurs yeux.
Quatre interventions font suite à la mise en scène. Aurore Lenoir, coordinatrice du Collectif
N.A.R.G., met en avant la souffrance animale, la liberté de conscience du consommateur,
mise à mal par l’absence d’étiquetage spécifique des viandes issues de l’abattage sans
étourdissement, les risques sanitaires, maintenant prouvés et la généralisation de l’abattage
sans étourdissement en France, par pure logique économique.
Christophe Marie, Directeur du service Protection Animale de la Fondation Brigitte Bardot,
prend la parole, pour dénoncer une nouvelle fois la souffrance animale, reconnue et
attestée, par écrit, au sein de plusieurs rapports officiels, dont celui de l’INRA, dont il
rappelle qu’il ne s’agit pas d’un organisme lié, de près ou de loin, à la protection animale.
Sont ensuite évoquées les diverses entrevues officielles de Mme Bardot, au sujet de
l’abattage sans étourdissement. Avec le Dr Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, qui
lui avait alors assuré « que rien dans les textes sacrés ne s’oppose à l’étourdissement
préalable ». Avec Mr Sarkozy, notre ancien président, du temps de ses ministères, qui avait
fait beaucoup de promesses, dont aucune tenue à ce jour… Christophe Marie dénonce
également la surproduction de viande issue de l’abattage sans étourdissement, un projet
d’abattoir supplémentaire est, de ce fait, totalement inutile et montre une généralisation
claire dans le sens où, nationalement, les besoins des communautés religieuses sont déjà
largement couverts. Enfin, le végétarisme est mis en avant afin d’être certain de ne pas
consommer ce type de viande, certitude rendue impossible pour les consommateurs de
viande, par l’absence d’étiquetage spécifique. Dans le doute, abstinence. Mr Marie rappelle
la colère d’éleveurs, de plus en plus nombreux, « qui se sentent pris en otages », n’ayant
plus le choix de faire abattre leurs bêtes de manière classique.
Enfin, le porte-parole de la FBB évoque des réunions avec le gouvernement et les différents
acteurs du marché de la viande, notamment les responsables d’abattoirs. Ces derniers, ne
souhaitent pas recourir de nouveau à l’étourdissement. En effet, abattre les animaux
rituellement, leur permet de vendre sur tous les marchés, halal, casher et classique, grâce à
l’absence d’étiquetage spécifique. La faute est à mettre sur le compte d’un système
économique sourd à toute revendication éthique. Les directeurs d’abattoirs campent sur
leurs positions quand les chefs des communautés religieuses restent ouverts au dialogue.
Mr Charollois, président de la CVN, Convention Vie et Nature, nous offre un discours
émouvant aux accents philosophiques. Président d’une association qu’il définit comme
biocentriste, c’est-à-dire mettant au centre des préoccupations, le vivant. Il va s’attacher à
démontrer, d’un point de vue éthique, d’une logique imparable, pourquoi chaque être vivant
à le droit de ne pas être torturé : non pour son intelligence, non pour sa liberté mais de par
sa capacité à ressentir « le plaisir et le déplaisir ». Et de renchérir sur le fait que ce que
l’Homme fait à l’animal, il finit toujours par le faire à ses congénères. « Ce que l’Homme
apprend sur l’animal, il le fera à ses semblables ». Mr Charollois prône le respect du vivant,
quelle que soit notre culture, notre religion ou notre tradition. Il encourage la foule qui
l’écoute avec attention, les larmes aux yeux, à combattre l’abattage sans étourdissement car
inutilement cruel, car aucune souffrance n’est utile, proclame-t-il. Le mot de la fin est lancé :
« Dites oui à la vie. Dites non à la souffrance et à la cruauté ! ».
Enfin, un vétérinaire, le Dr Lassalle, via les ondes radio, intervient concernant l’aspect
technique de l’abattage sans étourdissement, les risques sanitaires encourus par les
consommateurs et, une nouvelle fois, d’un point de vue scientifique, aborde la souffrance
animale.
C’est le départ de la marche, direction la Mairie de Guéret, où les slogans fusent « Non à
l’abattage sans étourdissement », « Vergnier (maire de Guéret et président de la com com de
Guéret St Vaury), ta ville va résonner des cris d’agonie des limousines », « A Guéret,
l’abattage à vif passera pas ! »… Un second arrêt est marqué devant la Préfecture. Nous
allons défiler ainsi dans tout le coeur de Guéret, provoquant surprise, parfois mépris, parfois
encouragements de la part des guéretois. En réalité, tout a été fait de la part des élus pour
bloquer l’information concernant ce projet, les creusois le découvrent et ne sont pas
nécessairement d’accord.
De retour sur la place, le mot de la fin, de la part d’Aurore Lenoir, enjoint les résidents mais
aussi tous les citoyens français à signer la pétition et à continuer d’écrire, de mailer et de
téléphoner aux élus pour exprimer leur désaccord. Le combat continue, les actions du
Collectif également, jusqu’à l’abandon de ce projet.
D’un point de vue général, la présence de politiques, période d’élections législatives oblige, a
été remarquée mais sans exagération par les médias locaux ainsi que par les manifestants.
Ces derniers ont bien respecté le mot d’ordre, qui était le même pour tous : la manifestation
est ouverte à tous les citoyens sans aucun signe d’appartenance politique. Par ailleurs, quasi
tous les partis du paysage politique français étaient présents (UMP, Modem, PS, FN, Alliance
Ecologiste Indépendante), ce qui montrait bien l’apolitisme revendiqué et assumé du
Collectif N.A.R.G..
Aucune violence n’a été à déplorer, que ce soit de la part des manifestants ou d’opposants à
notre action.
Tous les médias locaux étaient présents et ont couverts l’évènement, le quotidien La
Montagne en tête, qui avait déjà publié un article pour annoncer la manifestation. France 3
Limousin a également réalisé un reportage pour l’édition du soir.
Nous sommes satisfaits de la portée de notre action car, à présent, nous savons que la
Creuse, voire le Limousin ont été touché, qu’ainsi les élus ne pourront plus longtemps tenir
les citoyens à l’écart de ce projet. Cependant, ce n’était là que la première bataille, la guerre
continue, nous resterons sur nos positions et continuerons à faire des actions jusqu’à
l’abandon total de ce projet.


Aurore Lenoir
Coordinatrice du Collectif N.A.R.G.

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