par Gérard Martin - Administrateur de la Convention Vie et Nature.
Dans son rapport "Planète vivante - 2014" (remarquable par la richesse de sa documentation) le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) établit un constat alarmiste de "l'indice planète vivante" de notre planète. Il y a de quoi : cet indice ("IPV") constitue un indicateur de l'état de la diversité biologique mondiale. Il a été établi en mesurant plus de 10 000 populations représentatives de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens, et de poissons, et l'on observe qu'il a décliné de quelque 52 % depuis 1970. En moins de deux générations, la taille des populations des espèces de vertébrés a donc diminué de moitié !
Les plus fortes pressions portent sur les animaux inféodées aux milieux d'eau douce (76 % de de baisse de leurs effectifs) contre 39 % pour les animaux marins et terrestres. Le Fonds Mondial pour la Nature nous éclaire bien entendu sur les causes de ce terrible déclin . Arrivent en tête :
- La perte et la dégradation des habitats naturels. (Conséquence de l'explosion démographique et de la volonté de croissance économique perpétuelle).
- La pêche (surtout celle d'exploitation) et la chasse !... n'en déplaise aux nemrods de tous poils (et de tous pays) qui, avec un aplomb aussi insolent qu'indécent, prétendent oeuvrer pour la bonne santé de la biodiversité, alors que la pression qu'ils exercent sur la faune sauvage conduit à un désastre écologique. Assez d'hypocrisie : il est temps que la chasse soit perçue pour ce qu'elle est : une activité répondant à des pulsions compulsives de mort, de destruction, à l'insatiable appétit de faire de "beaux cartons" !
Ces chiffres ont été largement relayés par les "grands" médias. Mais curieusement, bien peu ont souligné les causes de la baisse dramatique des populations d'animaux sauvages pourtant explicitement citées par ce rapport, et n'ont surtout pas insisté sur le catastrophique facteur "chasse". C'est que, décidément, il n'est pas de bon ton de laisser entendre qu'au delà se son caractère choquant et rétrograde du point de vue éthique (le fait de tuer par divertissement) , la chasse est avant tout une calamité pour la sauvegarde et la pérennité des milieux naturels.
Cliquer sur l'image pour accéder au rapport "Planète vivante- 2014".