Publié par Baudouin de Menten le 17 jan 2014
Aujourd’hui, le Parlement européen a adopté une résolution appelant l’Union européenne à agir contre la criminalité liée aux espèces sauvages.
Pour la co-auteure de la résolution Sandrine BELIER :
"Agir contre ce fléau est une nécessité urgente. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement et INTERPOL évaluent le fruit de cette criminalité
entre 18 à 26 milliards d’euros par an. Le trafic de la faune et de la flore est aujourd’hui le quatrième commerce illégal derrière les drogues, le commerce
des armes et le trafic d’êtres humains. Cette criminalité s’est accélérée ces dernières années et menace aujourd’hui les écosystèmes, les équilibres politiques
et la sécurité des populations.
Presque deux tiers des éléphants de forêt – de l’Afrique Centrale – ont été tués entre 2002 et 2012 pour leurs ivoires destinés aux marchés illégaux. La
tuerie de centaines d’éléphants au Cameroun en 2012, par des bandes lourdement armées – venues du Soudan – illustre une situation dramatique. Un trafic
qui aurait déjà fait plus de 1000 morts parmi les éco-gardes chargés de la protection des animaux sauvages avec des répercussions sur les populations locales
et des régions entières.
Le territoire européen étant la première zone de transit et de destination de ce trafic, le Parlement européen a pris la mesure de l’enjeu et de sa responsabilité.
C’est l’objet de notre résolution. L’Union européenne doit se doter d’outils sérieux et efficaces. Les États membres doivent harmoniser leur législation
et renforcer leurs services de douanes. Nous appelons la Commission et le Conseil à l’action et à l’engagement d’EUROPOL. Nous appelons à une tolérance
zéro pour lutter efficacement contre ce fléau qu’est la criminalité liée au espèces sauvages."
Et en France, l'appel à destruction des espèces protégées n'est toujours pas un délit.