Martial Mouqueron, militant de la CVN nous relate l'évènement...
Comme chaque année, le premier Samedi de Novembre, une messe de Saint - Hubert en l'honneur de la chasse à courre et de la chasse en général est célébrée dans l'enceinte de la cathédrale d'Amiens.
Les hasards du calendrier ont voulu que la messe de cette année se déroule le jour même de la Saint - Hubert.
L'occasion était donc trop belle pour porter la contestation devant ce magnifique monument de l'art gothique mondialement réputé. Une page facebook fut créée afin d'ameuter le maximum de personnes désireuses de ne pas laisser se perpétuer pareille infamie sans réagir.
Le jour venu, à l'appel de plusieurs associations de protection animale, une cinquantaine de personnes venues en covoiturage depuis la France entière, la Belgique et quelques militants locaux se postèrent à proximité de l'entrée de la cathédrale avec pancartes et banderoles en vue de gâcher la fête du gratin du monde cynégétique local, désireux de passer du bon temps et de se donner bonne conscience, à peu de frais sans être dérangés.
Le but n'était pas de perturber la messe de l'intérieur, conformément aux consignes sous peine de discrédit et de poursuites judiciaires.
Un manifestant y ayant assisté nous informa cependant que celle - ci l'avait été grandement du fait de nos slogans exprimés de vive voix à coups de mégaphones, du concert
ininterrompu de cornes de brumes, sifflets et autres objets hétéroclites destinés à exprimer notre colère et notre indignation durant les 3 heures de la manifestation.
En face, le dispositif policier était reduit du fait d'évènements graves au quartier nord de la ville qui nécessitèrent l'envoi du plus gros des effectifs sur place.
Cela fut heureusement sans conséquence pour nous, car la sécurité fut assurée de main de maître par un service d'ordre rompu à ce genre d'exercice.
Celui - ci s'interposa avec brio et autorité devant un mouvement de colère et de révolte bien légitime face une ignoble provocation de la part d'un chasseur
En effet, cet homme sans scrupule ne trouva rien de mieux que de nous balancer à la figure une dépouille d'animaux fraîchement tués. (Voir la vidéo).
Si sa manoeuvre était destinée à nous faire sombrer dans la violence primaire et à nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas, cela fut un flop retentissant.
Moment émouvant peu avant la fin de la messe : une minute de silence fut demandée et respectée en hommage aux animaux tués à la chasse chaque année.
La sortie des chasseurs se fit à 20h00 par la petite porte, au sens littéral du terme, plutôt que par les grandes, à la demande de l'agent du SDIG dépêché sur les lieux.
Pour quel motif ? Rien ne les empêchait pourtant de procéder comme les années précédentes et nous ne représentions aucune menace pour eux.
L'ampleur de la contestation de cette année les en dissuada sans doute : quel courage !
Néanmoins, cela ne nous empêcha pas de huer copieusement les quelques participants téméraires qui nous croisèrent sur le chemin du retour vers leurs véhicules.
La manifestation fut déclarée terminée à 20h00, heure limite déclarée auprès de la Préfecture et nous fûmes tous unanimes pour admettre qu'elle avait été un succès sur tous les plans.
Quand les protecteurs des animaux oublient leurs divergences et s'allient, cela donne des résultats plus que probants.
Nous repartîmes heureux de ce succès, chacun ayant pour objectif d'être encore plus nombreux l'année prochaine, et d'éxercer une pression plus forte sur les politiques et les pouvoirs publics afin que cessent les cadeaux dont bénéficie le lobby cynégétique en déclin à tous les niveaux.
Une dernière satisfaction fut l'exceptionnelle couverture médiatique : annonces de la manifestation dans l'ensemble de la région, publication d'articles et de reportages d'honnête facture durant la semaine et le weekeend. (Le Courrier Picard, France 3 Picardie, France Bleu Picardie et TV Amiens, une web télé locale).
Martial.