Le loup, le mouton et la subvention.

La CONVENTION VIE ET NATURE prend acte que dans une délibération du 18 octobre, le conseil d'administration du parc national des CEVENNES demande l'éradication du loup pour protéger les troupeaux de moutons des éleveurs de son territoire, notamment du causse MEJEAN.
Cet appel aux autorités publiques nationales est fait au nom de la défense de la biodiversité.

La CONVENTION VIE ET NATURE répond que les parcs nationaux ne sont pas des parcs à moutons subventionnés mais des zones privilégiées où la nature doit impérativement être sauvegardée des destructions humaines dictées par la cupidité des uns, la cruauté des autres et les obscurantismes arriérés.
Il est mensonger de soutenir que l'élevage ovin de montagne participe à la sauvegarde de la biodiversité ce que crurent trop longtemps certains écologues, uniquement obnubilés par le maintien des espaces ouverts grâce au pâturage et à la fourniture de cadavres de moutons aux oiseaux charognards.

En fait, le surpâturage amena les montagnes et collines de la région méditerranéenne à des déboisements irréversibles d'origine purement humaine, artificielle, contre la véritable nature de ces régions jadis boisées.
Le surpâturage maintient le milieu ouvert mais empêche la reconstitution des flores spontanées et une dégradation des sols ravinés par les pluies.
Les troupeaux contaminent les cervidés sauvages en propageant des maladies.
Et surtout, l'éleveur fait une guerre systématique à la nature.
Bien sûr, il n'aime ni le loup, ni le lynx, ni l'ours qui menacent ses moutons. Mais, il dénonce aussi, ici la marmotte qui creuse des terriers dans les alpages et ailleurs des vautours qu'ils ont vu attaquer de pauvres brebis, voire des vaches, ce qui relève du pur fantasme.
En LOZERE, en AVEYRON, ces bucoliques amoureux de la nature tuent la grive sous des pierres plates disposées en équilibre sur des bâtonnets et trop souvent des pinsons, mésanges, rouges gorges et merles à plastrons, attirés par des baies placées dans ces pièges dénommés "tendelles".

L'éleveur pleure ces douces brebis victimes du cruel prédateur mais feint d'oublier qu'il destine occasionnellement ces malheureux animaux à l'égorgement.

Non, globalement, l'élevage excessif du mouton en montagne, ne présente pas pour la biodiversité un bilan positif.

Le dire est certes bien peu démagogique.
Favoriser par les subventions massives cet élevage revient à transformer les parcs nationaux en parcs à moutons.
La CONVENTION VIE ET NATURE propose une solution à la fois écologique et sociale.
Maintenir un élevage moins intensif dans ces régions en subordonnant l'octroi de subventions qui représentent jusqu'à 50% du revenu des éleveurs, à la présence dans la zone de loups, ours ou lynx.
Voilà une proposition qui devrait enthousiasmer les amoureux de la montagne, les protecteurs de la biodiversité!
A défaut: cherchons l'imposture.


CONVENTION VIE ET NATURE

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