La CONVENTION VIE ET NATURE répond, face à l'agitation politique de certains groupements corporatistes agricoles que la noblesse du paysan fut de nourrir les humains ET que La faute de "l'exploitant agricole" est d'anéantir la nature, de faire disparaître les plantes et la faune sauvages, d'empoisonner les sols,les eaux et l'air en compromettant la santé de tous.
Or, depuis une soixantaine d'années, l'agriculture subit une mutation productiviste la rendant nocive pour la planète et affreusement destructrice de biodiversité.
Chimie intensive, mécanisation à outrance, camps de concentrations pour porcs, poules et bovins, épandages d'herbicides, d'insecticides et autres biocides généreusement lâchés dans la nature caractérisent une agriculture tournant le dos au vivant pour ne servir qu'un culte: l'argent.
On vit même des "exploitants agricoles", selon le terme peu honorable qu'ils emploient eux-mêmes, intenter des procès aux firmes chimiques dont ils utilisaient les molécules lorsque, le cancer venu, ils en imputaient la responsabilité à l' usage de ces poisons.
Mais si l'agriculture est devenue plus folle que les vaches à prions, il faut bien reconnaître que la cause est plus générale.
Elle tient, d'une part, à la surpopulation, d'autre part, à l'esprit de lucre qui abrutit l'Homme contemporain.
L'agriculture est la caricature grimaçante d'une société thanatophile qui transforme le vivant en argent.
Gérard CHAROLLOIS.