Sans incendie, ils brûlent nos forêts

Les imposteurs, par ignorance ou mauvaise foi et plus encore par ignorance ET mauvaise foi, invoquent l’écologie, la « transition énergétique », la « décarbonation de l’économie » pour accroître de sordides petits profits très privés, au détriment de la Nature.
J’ai déjà dénoncé le mythe des éoliennes et des champs photovoltaïques dévoreurs d’espaces forestiers et j’accuse ici les lobbies et nombre d’élus adeptes de la « bio-énergie », assassins de nos forêts.
« Bioénergie », que voilà un joli mot !
De quoi s’agit-il ?
L’injonction aux braves gens est donnée de se mettre au chauffage au bois et à l’installation de grandes chaudières collectives brûlant des granulas de bois issus de sous-produits des scieries, rebuts que n’utilise pas l’industrie.
Or, les enquêtes indépendantes prouvent qu’il n’en est rien.
De puissantes machines sont désormais en mesure d’araser une forêt en quelques heures : 12 secondes pour abattre un arbre, ce qui permet des coupes rases transformant un site arboré en zone lunaire en une seule journée.
La forêt de feuillus se meurt victime de cette exploitation cupide, démesurée, contraire à la préservation de la biodiversité par des financiers uniquement animés par l’esprit de lucre, dans la ligne d’une société mercantile.
A la place de ces forêts, les « productivistes » disposent des champs d’arbres résineux homogènes sans intérêt écologique, mais qu’ils pensent, bien à tort d’ailleurs, de meilleur rapport.
Partout, sur la planète, les arbres sont massivement abattus, réduits en granulas pour alimenter les chaudières collectives, les foyers privés et certaines centrales électriques au nom de la vertu écologique et de la lutte contre le dérèglement climatique.
Le charbon avait sauvé la forêt au 19ème siècle en se substituant au bois dans nombre d’usages.
Le processus s’inverse aujourd’hui, bien que la combustion du bois pollue tout autant.
Les imposteurs affirment que la ressource est renouvelable.
Oui, à l’échelle de siècles et non au rythme de leur cupidité frénétique.
L’arbre est un puits de carbone.
Oui, aussi longtemps qu’on ne le brûle pas.
La combustion du bois dégage du gaz carbonique et nombre de particules toxiques dont de la dioxine.
Les imposteurs ajoutent : il faut gérer la forêt, à l’instar du chasseur qui gère la faune !
Non. Il faut d’abord la protéger car elle nous protège.
Les homo-ecnomicus, grands nuisibles débiles, oublient que sans le couvert végétal, la terre ne serait pas viable.
Le végétal, par sa seule fonction chlorophyllienne, génère le gaz oxygène de l’air et les molécules organiques de la vie.
Lui seul peut transformer du minéral, à savoir de l’eau et du carbone, en matière énergétique pour les êtres vivants, à savoir du glucose.
Que voilà des connaissances et des préoccupations bien éloignés de l’esprit des marchands uniquement occupés de leurs profits immédiats !
Coupes-rases, enrésinements, disparition des forêts mixtes et anciennes participent du processus létal en cours sur la planète du fait du tout pour le profit.
Je remercie et félicite ceux qui sont en mesure d’acquérir des parcelles boisées pour les protéger de la voracité.
Ces initiatives individuelles sont d’autant plus indispensables que les pouvoirs publics sont aux mains des thatchériens : tout pour l’argent.
Pour vous en convaincre et illustrer mon propos, je vous invite à découvrir ou rechercher à défaut de fonctionnement du lien, l’excellent reportage ci-dessous.
Vous constaterez que l’état partial met ses gendarmes au service des industriels de la filière bois, dans l’esprit de la cellule Demeter de l’édifiant Monsieur CASTANER.
Ceux qui dénoncent les coupes-rases en se bornant à filmer ce qui se passe deviennent des semi-délinquants au même titre que ceux qui osent filmer les élevages concentrationnaires.
Les thatchériens, valets des intérêts très privés, n’aiment guère la lumière sur les pratiques en cours.
Les gens ne doivent pas savoir.
Dormez en paix, la couverture forestière progresse !
La seule liberté qu’ils vénèrent est celle d’entreprendre, c’est-à-dire d’exploiter, mais surtout pas celle d’informer, de montrer les faits, de dire la vérité.
Imposture et forfaiture sont leurs devises.
Face à ces massacres, face au mépris de la beauté et de la viabilité de la Terre, face au sadisme du chasseur, face à l’âpreté insatiable de l’exploitant-exploiteur, je ressens une profonde colère, mais celle-ci n’est rien à côté de ce que la Nature prépare à l’homo-economicus !
Voilà une dette qui sera plus douloureuse que celle dérisoire que « nos enfants devront aux banquiers » et qui excite tant les thatchériens !
Actuellement, un immense incendie caché brûle la forêt française.
J’adresse mes chaleureuses félicitations aux réalisateurs de ce documentaire édifiant.

Gérard CHAROLLOIS

Le lien pour accéder au documentaire

 

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