12/11/10
Penser globalement, interagir localement.
Selon un rapport, un quart des employés et ouvriers français aurait un patron « étranger » à plusieurs milliers de kilomètres de l’entreprise.
Selon une rumeur, cette fois, de nombreuses entreprises avec personnels et patrons français seraient en fait gérées par des fonds étrangers.
Entendons-nous bien, tout est légal et au regard du droit français et au regard du droit international.
La question ne porte donc pas sur la légalité ni même sur la légitimité d’une telle gestion industrielle ( qui nécessiterait un autre développement).
La question porte sur la « fragilisation » d’une telle économie.
Par « temps de vaches grasses », l’argent n’ayant pas d’odeur, la production tourne à plein régime à la satisfaction des ouvriers, des employeurs et des actionnaires anonymes.
Qu’une crise systémique survienne à l’image de celle de 2008 et l’équilibre est rompu : la production va « aux moins exigeants » et les investisseurs sans vergogne, regrets ni remords ferment ici, revendent là, délocalisent ailleurs sans qu’une loi autre que celle du marché, de la spéculation et du profit n’intervienne.
« Penser globalement », oui, c’est fait ! La mondialisation et les grandes institutions planétaires : ONU, OMS, OMC, FMI, FAO… nous ont familiarisés avec les préoccupations des grandes puissances et des grands de ce monde devenus les stars d’un gigantesque théâtre d’ombres..que nous sommes devenues avec une passivité surprenante..
Reste à équilibrer avec la seconde partie de l’adage : « Interagir localement ».
« Interagir localement » est le facteur indispensable de la stabilité non seulement économique mais sociale mais sociétale. Cette interaction de proximité permet en outre de faire coévoluer avec plus de responsabilité l’écologie et l’économie. « Interagir localement » présente donc de nombreux avantages.
MAIS….
« Interagir localement » apparaît trop souvent comme la goutte d’eau dans le désert, goutte d’eau dont l’insignifiance manifeste décourage plus qu’elle n’enthousiasme.
Cette vision de « l’insignifiance personnalisée » est savamment distillée par tous ceux qui veulent justement priver toute initiative de la moindre autonomie.
L’offensive actuelle des lobbies pharmaceutiques pour interdire l’usage des plantes médicinales et de l’homéopathie est une preuve indéniable de la volonté planétaire de l’assujettissement généralisé des individus.
L’eau dans la casserole commence à bouillir par le fond. Chaque petite bulle témoigne de l’ébullition générale à venir.
Il en est de même de nos interactions. Ayons le courage d’interagir. Soyons patients et persévérants ! Partageons nos compétences et nos expériences. N’attendons pas d’espérer pour commencer. N’attendons pas de réussir pour persévérer.
Jean-Claude Hubert
Vice Président de la CVN
http://www.ecologie-radicale.org
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