Et maintenant ?

Chers amis militants et lecteurs,

Avant de m’absenter une dizaine de jours pour quelques vacances nullement lointaines, histoire de ne pas alimenter les agressives infrastructures de transports, je viens commenter l’annonce, très prévisible, de la non-candidature de Nicolas HULOT à la présidentielle de 2017.
Ainsi que je l’indiquais, j’aurais soutenu cette candidature qui eut été susceptible de porter haut le score de l’écologie.
Désormais, l’écologie politique est devant un choix simple. Un, ou plutôt, une candidate, issue de l’appareil partisan et du personnel politique, se présente sans élection primaire ouverte et loyale et l’écologie politique réalisera, au mieux, 2% des suffrages.
Elle sera encore affaiblie et les dossiers relatifs à la préservation de la nature pâtiront de cette humiliation inévitable.
Autre option : à l’issue d’une primaire ouverte, une autre proposition inédite est offerte au pays et le résultat demeure ouvert.
Je propose cette seconde option et souhaite une confrontation loyale, honnête devant les militants et sympathisants du parti de la vie.
De votre mobilisation, de vos appels aux animateurs du parti écologiste, dépend le sort de notre pensée, de nos aspirations, de nos valeurs.
Je n’ai jamais confondu nos voisins de convictions, nos potentiels partenaires, nos adversaires fréquentables et les ennemis de la terre.
Je ne suis pas de ces pervers qui consacrent leur énergie à dénigrer les militants de la « chapelle d’à côté », au lieu de combattre les vrais antagonistes.
Mes seuls ennemis sont ceux qui tuent, torturent, polluent, déménagent la nature par cupidité ou par vice sadique.
Or l’an prochain, selon toute vraisemblance, le parti des ennemis de la terre (chasse, béton, pollution et traditions) reviendra au pouvoir avec de nouveaux cadeaux au lobby de la chasse, la multiplication des grands projets inutiles, la relance des gaz de schistes, le culte des firmes et la loi des spéculateurs.
Une question pouvait dès lors se poser et doit l’être. Faut-il une candidature écologiste à la présidentielle ? Celle-ci affaiblira indéniablement le score du candidat dit « socialiste » et, dans le contexte actuel, lui retire toute chance de figurer au second tour qui opposera les deux droites, celle de l’argent et celle du nationalisme, l’une n’étant pas moins nocive que l’autre.
Toutefois, deux raisons militent pour une candidature écologiste.
La première, la plus importante, est d’ordre moral. François HOLLANDE et son premier ministre sont comptables, moralement, de la mort de Rémi FRAISSE, du projet de NOTRE DAME DES LANDES, des tirs de loups, de l’absence de toute mesure effective en faveur du vivant. Ils doivent être sanctionnés pour leur politique anti-écologiste, leurs gesticulations ridicules « d’hommes droits » dans leurs bottes, de durs qui veulent en imposer à un peuple infantilisé. Le style de Manuel VALLS, avec ses airs autoritaires, insulte la démocratie mature à laquelle nous travaillons.
En aucun cas, ces personnages ne peuvent recevoir nos soutiens. La seconde raison est plus tactique. Même en l’absence d’un candidat écologiste, les deux têtes de l’exécutif n’ont aucune chance de figurer au second tour. Leur politique prouve que l’exercice ne rend pas nécessairement intelligent.
J’en veux un exemple concret, toujours tiré du dossier édifiant de NOTRE DAME DES LANDES. Le référendum révèle que 45% des électeurs de LOIRE ATLANTIQUE
s’opposent au projet. Une minorité donc, mais ces 45% étaient, pour la plupart, des électeurs de François HOLLANDE au second tour de mai 2012.
Combien en restera-t-il pour réitérer ce choix l’an prochain ?
En choisissant le parti des chambres de commerce et d’industrie, avide de petits profits sur le dos de la nature, le président s’aliène son électorat !
Difficile de faire pire.
Dès lors, le choix n’est pas entre de « faux socialistes » et de vrais conservateurs adeptes de la lutte des classes à rebours.
Les jeux sont faits et ce pays subira les régressions et les malheurs que ce camp politique ne manque jamais de générer.
En conséquence, reconstruisons une écologie politique nouvelle, différente, forte de ses valeurs biocentristes.
Je vous donne trois rendez-vous militants :
- Le 23 juillet, à MONT DE MARSANS, contre la torture tauromachique ;
- Le premier octobre, à PARIS, contre la chasse ;
- Le 15 octobre, à PARIS,pour lancer la Force Pour le Vivant.
Merci, amis militants et lecteurs, pour vos engagements.
Ensemble, relevons les défis !

Gérard CHAROLLOIS

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