En « vert » et contre tous.

Le parti dit socialiste, qui cessa de l’être en 1983, le parti UMP, parti de lutte des classes à rebours et le front national ont un ennemi commun : l’écologie, pensée et pratique empêchant d’avilir l’arbre, l’animal et l’homme.

De la défense de la chasse à celle de la tauromachie, de la promotion de l’élevage concentrationnaire à celui des grands projets de déménagements de la nature, du respect des « traditions » sanguinaires à celui des petits intérêts sordides des oligarques appelant des « réformes » qui ne sont que des régressions, de l’exaltation de l’esprit de lucre au culte de la compétition, ces politiques, agents des filières, des firmes, des « premiers cercles donateurs » combattent ceux qui aspirent à une autre relation au vivant.

Financés par les lobbies, en relations incestueuses avec les forces d’argents, les partis politiques, dits de gouvernement, servent les affaires d’une caste, sous couvert menteur de l’intérêt général.

Milieux d’affaires et politiques redoutent le protecteur de la nature et des animaux, lorsqu’ils ne parviennent pas à l’acheter. Le défenseur du vivant devient un « extrémiste » dès lors qu’il ose assumer la cohérence entre les discours et les actes.

Car, bien évidemment, le plus arriéré des politiques n’ignore pas que l’animal est un être sensible et que la biodiversité se meurt. Mais l’élu, pseudo-socialiste ou conservateur, a été élu avec l’argent et le soutien des firmes, des groupes d’intérêts et il faut surtout ne pas contrarier les commettants.

En Occident, le résultat des élections politiques est directement indexé sur les sommes colossales engagées dans les campagnes électorales.

Il en résulte concrètement que les lobbies achètent littéralement la présidence et les assemblées légiférantes par le financement direct ou indirect des élections.

Certes, directement, en France, les dons privés aux candidats sont plafonnés. Indirectement, les rois du béton et de l’armement possèdent des chaînes de télévision et des journaux.

Le tour est joué.

La démocratie devient un leurre, ce qui est caricatural aux USA. Le peuple Grec qui vient d’élire un sympathique gouvernement de rupture, est en passe d’illustrer cette mort de la démocratie, ses nouveaux dirigeants politiques étant tenus de déférer aux injonctions de la finance, du marché et de leurs agents, désormais maîtres d’un monde sous contrôle..

Alors, ceux qui contrarient les petits intérêts des oligarques doivent être stigmatisés, dénoncés à l’opinion publique comme des irresponsables, pourvoyeurs de chômage par le refus des grands projets, dévastateurs des sites.

En Autriche, des militants de la cause animale furent abusivement poursuivis pour des actes délictueux qu’ils n’avaient pas commis.

En France, les opposants à la corrida sont matraqués, brutalisés, déférés aux tribunaux correctionnels sous des qualifications pénales farfelues auxquelles échappent tous les autres militants des filières économiques.

En France, les autorités publiques cultivent les incidents entre manifestants et policiers, pour, dans les médias dociles, discréditer les écologistes zadistes contrariant les appétits des promoteurs.

Au Canada, le gouvernement conservateur surveille ceux qui résistent aux sociétés pétrolières exploitant des hydrocarbures de schistes comme s’il s’agissait de terroristes.

A SIVENS, après les brutalités policières, les « zadistes » sont soumis aux harcèlements et à la violence primaire des agro-pollueurs, avec la complicité de certaines autorités locales.

Dans un total mépris des parlementaires écologistes, dont ils exigent un soutien docile, les gouvernants du jour affichent, avec arrogance, leur volonté de gratifier le groupe VINCI de son aéroport de NOTRE DAME DES LANDES.

Le même gouvernement cède aux tueurs d’oies et de loups, bêlant à l’unisson de toutes les arriérations ruralistes.

Mais, ces gouvernants offriront, à PARIS, capitale d’un grand sommet international, un spectacle d’illusionnistes, à la fin de cette année, en présence des dirigeants de la planète, contre le réchauffement climatique.

Or, concrètement, en pratique, tout ce que fait ce gouvernement participe de l’artificialisation de la terre, de la destruction des biotopes, de la négation de l’impérieux devoir de sauver la faune, la flore et les milieux naturels.

Pour les politiciens pseudo-socialistes comme pour le parti de l’argent, « l’environnement, ça commence à bien faire » !

De l’abandon de la taxe poids-lourd, au refus d’abandon de l’aéroport de NANTES, du refus de placer en réserve naturelle le site de SIVENS en mémoire à Rémi FRAISSE, des génuflexions indécentes devant les chasseurs, ces dirigeants se discréditent.

Les politiciens établis et les forces d’argent contrôlent les médias, donc intoxiquent l’opinion, sur le thème : « Vous voulez des emplois, du développement, de la croissance. Soutenez-nous contre les intégristes de l’écologie qui refusent tout ».

Cette imposture est ainsi ressassée et partout ces hommes mauvais anéantissent la nature, non pas pour créer des emplois, mais pour les profits d’une infime minorité qui détient le vrai pouvoir, celui dont le peuple est désormais privé, celui que leur confère l’argent avec lequel ils corrompent tout.

Parce qu’ils dérangent ces petits intérêts, parce qu’ils représentent une véritable rupture avec cette corruption, parce qu’ils veulent une authentique démocratie, les écologistes, fussent-ils pacifiques, font figures de dangereux contestataires.

Si l’animal est un être sensible, qui partage avec nous la vie et la mort, comment peut-on tolérer la chasse, la torture tauromachique, les fermes de mille vaches, les usines à œufs et à porcs et les abattages rituels imposés par les superstitions ?

Si la biodiversité doit être sauvegardée, comment peut-on tolérer les poisons agricoles qui stérilisent les champs et dont l’usage s’est accru de 5% ces six dernières années, les infrastructures qui bétonnent et asphaltent ?

Si la société est démocratique, comment peut-on admettre que des milliards de dollars ou d’Euros achètent la présidence et les sénats ?

Ce qui demeure pérenne, en ce monde bouleversé, est cette vieille loi :  malheur à celui qui dit la vérité.

Malheur à ceux pour qui les actes doivent être en cohérence avec les déclarations vertueuses.

L’écologie sera une rupture salutaire avec la férocité et la destruction poursuivies par les hommes au pouvoir hier et aujourd’hui.

On peut comprendre leur peur devant la fin de leur prévarication et de leur imposture, paravent à leur nuisance absolue.


Gérard CHAROLLOIS


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