Gérard CHAROLLOIS le dimanche 20 novembre 2011
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Arrêtez la machine à perdre !
Le mercredi 24 novembre 2010, il y a un an, Jean-claude HUBERT, vice Président de la CONVENTION VIE ET NATURE, mourait brutalement, victime du cancer.
Jusqu’au dernier jour de sa vie il mena le combat pour le vivant, la seule querelle qui vaille, éclairant de sa réflexion, nos débats en portant haut, fort et clair l’éthique biocentriste.
Cet ami nous manque cruellement et nous n’oublions pas son message.
Comment mieux lui rendre hommage qu’en poursuivant sa pensée.
A l’heure où les écologistes politiques Français s’engluent maladroitement dans une monomanie obsessionnelle sur le thème de l’énergie, embarrassant leurs alliés et offrant aux ennemis de la terre (UMP CPNT) l’occasion de polémiques faciles et démagogiques, il convient d’illustrer les fondements d’une autre écologie, une écologie fondée sur le respect du vivant.
Parlons des modes de production de l’énergie, puisque ce piège instrumentalisé par la droite, monopolise les discours des « leaders Verts ».
Aucune énergie n’est innocente :
Les barrages hydro-électriques artificialisent les cours d’eau, empêchent la remontée des poissons migrateurs, disposent des turbines hachoirs pour la faune aquatique.
Les centrales thermiques au charbon ou gaz dégagent du CO2 et nécessitent, pour leur alimentation, le transport de combustible sur de grandes distances, sources de pollutions et de dérangements de la nature.
Le nucléaire, objet de polémiques délétères, génère des déchets dont la science actuelle ne sait que faire et les accidents survenant sur ce type de centrales tournent à la catastrophe régionale.
Les éoliennes, incapables de se substituer aux autres modes de production d’électricité, simples ajouts, créent la pire nuisance en tuant oiseaux et chauves-souris qui ne sont en rien bénéficiaires d’énergie.
Les agrocarburants dévastent des zones naturelles et ne peuvent pas remplacer le pétrole.
Or, l’humain consomme de l’énergie.
Comment la produire ?
Les débats sont techniques et non fondamentalement philosophiques, à moins de prôner l’abandon de toute utilisation énergétique, ce à quoi je ne me hasarderai pas.
Il ne fallait pas, en cette période électorale, offrir au parti de l’argent, du Marché, de la privatisation spéculative et prévaricatrice, au parti des 1%, l’occasion d’ameuter l’opinion publique sur le thème de la « désindustrialisation de la France, du chômage, de l’augmentation de la facture énergétique , de l’incohérence de la gauche ».
Il ne fallait pas inscrire dans un programme électoral la question purement technique de l’énergie, débat habilement exploité par le pouvoir.
La polémique fragilise l’espoir de sortie de la dictature de l’argent en assurant aux leaders du parti des oligarques de la finance un filon démagogique qu’ils ressassent avec délectation, histoire d’occuper la scène médiatique en détournant l’attention des citoyens de leurs « contre-réformes antisociales et antiécologistes.
Le nucléaire méritait mieux, à savoir, en dehors des périodes électorales, une proposition de référendum, à l’issue d’un débat loyal, honnête, ouvert. Les citoyens décideraient ainsi par voie démocratique.
En revanche, la seule question que pose une élection est la suivante :
quelle société veut-on ?
Une société vouée au profit des ploutocrates, à l’exploitation du vivant, soumise à la loi du Marché, négationniste de la valeur des êtres, ou une société biocentriste ?
Le biocentrisme s’oppose au théocentrisme et à l’anthropocentrisme.
Il implique une vision globale du rapport de l’humain, animal politique, avec ses semblables et avec la nature, les animaux non-humains.
Biocentrisme, concept de philosophe ?
Oui, mais aussi concept populaire.
Car, lorsque les citoyens entendent « écologie », ils pensent, très justement, aux forêts, aux rivières sauvages, à la faune, à la condamnation de la chasse, à la défense des phoques, des baleines, des tourterelles du MEDOC, comme à la préservation de leurs cadres de vies immédiats c’est-à-dire le refus des lotissements et lèpres que veulent leur imposer les élus locaux.
L’opinion publique attend les écologistes sur ce terrain essentiel.
Mais il n’y a guère que dans leur opposition au grand aéroport de la région nantaise que les VERTS rencontrent cette aspiration citoyenne.
Pour le reste, leur discours est un printemps silencieux.
A défaut d’être bons, invitons-les à s’abstenir de donner des fumigènes commodes aux adorateurs du Marché dont le système économique échoue cruellement comme échoua naguère le système économique soviétique, échec systémique qu’ils masquent sous le vocable de « crise ».
La crise n’excuse en rien leurs échecs puisqu’elle est le fruit de leurs dogmes de cupidité, de voracité, de mépris de tout ce qui est solidaire, empathique, collectif.
Les « communicateurs » de l’UMP se délectent des palabres laborieuses sur le nucléaire et sur la répartition des circonscriptions, question subalterne qui devait attendre les lendemains de la présidentielle.
En 2012, tous les écologistes, mais aussi tous les humains de mieux, pour peu qu’ils sachent s’unir, chasseront du pouvoir ceux qui sacrifient la nature, les services publics, les droits sociaux, les ours pyrénéens, les loups et les oiseaux migrateurs.
Il est fondamental de changer de politique en rendant à l’Etat son indépendance par rapport à la finance et en mettant l’intérêt général à l’ordre du jour.
enfants, arrêtez cette machine à perdre !
Unissez-vous !
Sinon, Vous risqueriez d’en prendre encore pour cinq ans fermes.
Cinq ans de Révision Générale des Politiques Publiques avec disparition de la fonction publique, précarisation du salariat, délitements de toutes les garanties sociales.
Cinq ans de triomphe des privilégiés, d’une part, des arriérés, d’autre part.
Cinq ans de régressions éthiques et sociales.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.