Gérard CHAROLLOIS le dimanche 4 décembre 2011
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L’homme est-il nuisible à la planète ?.
Le chef de la droite décomplexée, en campagne électorale non assumée mais aux frais de l’Etat, attaqua les écologistes en déclarant, selon France INTER en son journal du mardi 29 novembre à 19 heures, lors d’un déplacement dans le GERS :
: « selon un petit courant de pensée, la terre serait mieux sans l’homme, sans que celui-ci mange, boive, produise, consomme ».
Il est vrai qu’il régalait des Exploitants agricoles et qu’il faut bien flatter l’auditoire !
Le même leader conservateur avait déjà dragué le « beauf » au salon de l’agriculture, dans son style méprisant pour le peuple :
« L’environnement, ça commence à bien faire ! ».
Les filets de pêche en eaux profondes et troubles sont lancés et il y en aura pour tout lemonde et surtout pour les personnes très âgées, les petits rentiers, les boutiquiers, les exploitants, toute cette piétaille soutien du parti de l’argent qui s’illusionne bourgeoise , dupe qui vote pour les 1% de vrais privilégiés dont elle est exclue !
Mais revenons à la démagogie de cour de ferme gersoise.
Existe-t-il un petit courant d’opinion qui pense que la terre irait mieux sans l’homme ?
Je ne parle pas de « l’homme » qui s’exprimait ainsi ni de ses amis idéologiques, adeptes du profit à n’importe quel prix.
L’humain est-il mauvais intrinsèquement et doit-il être opposé à la nature ?
Certes, une espèce d’oiseaux sur huit est menacée de disparition, une espèce d’amphibiens sur quatre et même une espèce de conifère sur quatre.
L’homme génère une disparition massive de vies sur la planète.
Outre ses agressions contre les espèces, il faut retenir à charge de l’accusé sa cruauté inextinguible, son mépris du vivant, sa sottise crasse, ses crédulités débiles, son incapacité à être là où sa condition l’appelle à s’élever.
On peut poser autrement la question.
L’homme est-il ontologiquement l’ennemi du vivant, le bourreau sadique, l’abruti indécrottable avec ses traditions sanguinaires, ses obscurantismes aliénants ?
Est-il irrémédiablement incompatible avec la sauvegarde de la biodiversité ?
Est-il le tortionnaire définitif des autres animaux et son pire exterminateur par ses fanatismes meurtriers ?
Le nombre et l’étendue des crimes de notre espèce sont effrayants.
Oui, nous sommes coupables d’avoir inventé le camp de concentration, la chambre à gaz, la chaise électrique, la bombe atomique, le fusil et le piège, la cage et la geôle, l’intégrisme religieux et le sacrifice sanglant, la guerre et l’exploitation des êtres sensibles par-delà toutes les races et toutes les espèces.
Mais ces crimes qui nous font honte et nous donnent la nausée ne pourraient-ils pas être répudiés ?
L’esprit humain conçut le génocide et la chasse, les châtiments et la subordination, la dévastation de l’espace naturel pour le lucre et les collusions mafieuses entre élus et féodaux du « premier cercle », mais il conçut aussi la philosophie qui élève, la science qui éclaire et soigne, l’empathie qui seule permet d’accéder à la dignité.
Le biocentrisme ne condamne pas l’humain.
En revanche, le système économique et politique servi par le chef de la droite décomplexée qui lui, sans l’avouer, ploie les hommes sous le joug « de l’effort, de la flexibilité, de l’adaptation », pour servir les intérêts sordides d’une caste d’affairistes, avilit l’homme.
Le biocentrisme aime l’arbre, l’animal et l’homme et aspire à les réconcilier en guérissant l’humain de sa perversité que cultive le système politique et économique en place.
Si demain, l’humain cessait de chasser, de polluer, de tout bétonner, d’accaparer, de dominer le monde et ses semblables, il cesserait d’être un ennemi de la terre.
Oui, messieurs les affairistes, traditionalistes, tueurs et pollueurs, la terre irait tellement mieux sans vous.
Mais vous n’êtes point l’humanité.
Vous ne représentez qu’une caricature, une exquisse, une étape sur la voie de l’hominisation.
La terre irait mieux sans vous, ainsi que les animaux, les forêts, et nous aussi !
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS