Ces hommes qui discréditent la gauche.

A NOTRE DAME DES LANDES, en LOIRE ATLANTIQUE, les gendarmes mobiles pourchassent dans les maisons et dans les arbres, où ils se sont réfugiés, des militants pacifiques qui s’opposent à la destruction de plusieurs milliers d’hectares de nature sacrifiés à un immense aéroport.
L’actuel premier ministre, anciennement maire de NANTES, veut cette nocive infrastructure offerte à la société capitaliste VINCI.
Cet homme politique opte contre la nature, contre l’écologie, contre les populations locales et pour les promoteurs spéculateurs, pour une croissance désastreuse qui ne résout rien et détruit tout.
Le ministre de l’intérieur, grand amateur de corrida, spectacle d’essence franquiste, prête son concours aux opérations de polices contre ces citoyens et pour le pouvoir de l’argent privé « de scrupule ».
Le président de la république, homme honnête et bienveillant, élu au nom du « socialisme » attend la fin d’un cycle de crise du système capitaliste, sans envisager d’en sortir.
Ce système pervers porte la crise dont la sortie n’intervint à la fin des années 1930 non du fait du NEW DEAL, mais du fait de la guerre et de l’établissement en 1945 d’une économie mixte, source des « trente glorieuses ».
Le retour, dans la décennie 1970  1980, des principes du « laisser faire, laisser passer », ceux du Thatchérisme Reaganisme Sarkozysme, amorça une dégradation, une régression, un malaise constants jusqu’à ce jour et jusqu’à la rupture future.
Jean JAURES dit :  « Le capitalisme porte la guerre comme le nuage porte l’orage » et comme il est peu envisageable de revivre les affrontements destructeurs de la seconde guerre mondiale, il n’y aura pas de sortie de crise.
Ces faits révèlent que la gauche est discréditée par ceux qui, bien abusivement, s’en réclament avec tellement d’ambiguïté que les citoyens  ne distinguent plus les idéologies en présence.
Pour eux, malgré les changements d’officines au pouvoir, les mêmes intérêts, les mêmes errements, les mêmes injustices perdurent et c’est à peine si on discerne des nuances dans la nocivité des politiques successives.
Cette absence d’alternative, cette similitude des options entre la gauche évanescente et la droite « décomplexée » compromettent la démocratie puisque à terme le citoyen se détourne d’un faux débat, de faux enjeux qui apparaissent de plus en plus comme une simple quête des fauteuils officiels de la république.
Or, idéologiquement, depuis 1789, la gauche et la droite clivent la pensée, l’action, les réflexes, les valeurs.
Cette opposition fut, dans l’Histoire, celle des girondins contre les feuillants, des républicains contre les monarchistes, des laïcs contre les cléricaux, des dreyfusards contre les anti-dreyfusards, des pacifistes avec JAURES contre les bellicistes avec DEROULEDE, des antifascistes contre les tenants de l’axe, des gaullistes de la guerre contre les hommes de VICHY et de CAMUS, le libertaire, contre SARTRE, le compagnon de route du stalinisme, variante du fascisme.
Aujourd’hui, le pouvoir suprême, (celui de la finance), la tyrannie du Marché et de l’argent étouffent ce débat permanent, anesthésiant les peuples pour mieux les exploiter et leur faire accepter la destruction de la nature, des droits sociaux.
ROUSSEAU, CONDORCET, HUGO, JAURES, Rosa LUXEMBOURG, où sont vos  héritiers ?
Où sont les militants du mieux pour l’homme, mais aussi pour l’animal dont vous saviez ne pas dissocier le sort de celui des plus humbles ?
Ceux qui occupent les pouvoirs sont devenus mous.
Ils n’assument plus le grand défi des gens de mieux, le combat de l’éthique comportementale, une éthique de la compassion contre celle de la compétition féroce.
En servant VINCI contre la nature, en protégeant la chasse et la corrida, en recherchant dans le système « libéral » des solutions aux crises sociales, morales, écologiques, les hommes de l’actuel pouvoir sabordent les valeurs de la gauche philosophique.
Car le sillon de l’Histoire commande que la gauche soit le camp de la rupture, de la générosité, du refus de la violence contre tout ce qui vit, humain ou non-humain, qui choisit la solidarité contre la concurrence, la justice contre l’ordre établi, la liberté contre les dogmes, la primauté du vivant contre la loi de l’argent, les lois pour tous contre les préceptes des religions.
Alors, qu’ils sont bien peu de gauche ce premier ministre amoureux d’un grand aéroport, ce ministre de l’intérieur amateurs de torture animale et tous ces attentistes heureux d’occuper les ministères avant de les restituer, à la prochaine alternance, aux adorateurs du Marché !

Gérard  CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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