L’écologie, grande absente du débat de cette présidentielle, ne recueille que 2% des suffrages.
Je l’avais annoncé, dans ma lettre de juin dernier, soulignant que Nicolas HULOT, dont je ne suis nullement un inconditionnel, n’aurait bien évidemment pas été sélectionné pour un second tour, mais pouvait porter l’écologie politique à 7%.
Or, le score électoral commande le poids des aspirations de tous les écologistes politiques et associatifs.
Ce relatif échec affaiblit momentanément l’écologie.
Madame Eva JOLY, femme courageuse, intègre, compétente, susceptible de jouer un rôle précieux dans ,la vie publique dans la lutte contre la corruption de la droite de l’argent, souffrait d’handicaps divers rendant inéluctable cet échec.
Culturellement, elle n’était pas préparée à parler d’écologie c’est-à-dire de défense dela nature, racine de la pensée et des aspirations écologistes.
Par-delà, les résultats de ce dimanche 22 avril marquent ici comme ailleurs en Europe, unemontée des forces réactionnaires qui firent le malheur de l’Europe dans les années 30.
Cette montée du Front national traduit les aigreurs, les mauvais sentiments, les hargnes et les peurs d’un pourcentage élevé de nos contemporains.
Or, si les bons sentiments ne suffisent pas à faire une bonne politique, les « Mauvais sentiments » feront toujours une politique désastreuse.
Les gens n’aiment pas les gens et souhaitent que s’abattent sur autrui les gros bâtons oubliant que les gros bâtons s’abattront d’abord sur eux.
Car, ce qui fonde le vote de droite dur est l’hostilité à l’égard des autres, des étrangers, des assistés, des fonctionnaires, des pauvres, des « pédérastres », des libertaires.
Il advient que Marine LE PEN rejoigne certaines de mes propres critiques notamment à l’encontre de la loi de 1973 qui contraint l’Etat à se financer sur le Marché et, comme elle, je préconise le retour au rôle premier de la banque centrale replacée sous la dépendance de la démocratie.
Mais ce n’est point, hélas, cette seule convergence qui explique son score.
Toutefois, le danger immédiat ne tient nullement à un risque de prise de pouvoir de la droite nationale, mais dans la récupération de cet électorat par la droite de l’argent, de la finance mondialisée, la droite CPNT .
Ce soir, la victoire du camp de la justice sociale, de l’écologie, de la dignité humaine reste probable au second tour, mais cette victoire n’est pas assurée.
L’addition est à gauche et la division à droite, mais il serait illusoire de ne pas mesurer l’aigreur du fraction croissante de nos contemporains.
La victoire dépend de la mobilisation de tous les gens de mieux pour chasser Nicolas SARKOZY, l’homme des chasseurs et des oligarques milliardaires.
S’il advenait, par malheur, que l’UMP conserve le pouvoir, ce serait pour la faune, les milieux naturels, les droits sociaux, la morale publique un désastre comme le fut sa victoire en 2007.
Aussi, à titre strictement personnel, j’appelle tous les amis de la nature à voter François HOLLANDE le 6 mai.
Son élection ne sera pas celle du biocentrisme, mais avec lui et avec sa nouvelle majorité plurielle, notre combat aura un sens qu’il n’aurait pas avec celle du candidat du CPNT.
Gérard CHAROLLOIS
|
|
|
---/--- ---/--- |
|
---/--- ---/--- |