Il faut ne pas les connaître pour s’étonner que tant de personnages politiques, surtout libéraux-conservateurs, passent du CAPITOL à la roche tarpéienne, des palais nationaux aux bancs des tribunaux correctionnels.
Non, ce n’est point là le fruit délicieux d’un « complot des juges » contre les hommes politiques.
De fait, il y a une collusion étroite entre le personnel politique et le monde nauséabond de l’argent-roi.
Une mentalité affairiste, une accoutumance au népotisme, aux combines, aux petits arrangements entre amis font la culture de ces gouvernants qui alternent les attributions publiques et les conseils d’administrations des entreprises privées de scrupules.
Pour ces gens d’affaires, l’écologie est « punitive ».
Or, ce qui est PUNITIF, c’est leur système économique qui épuise les ressources, altère le climat, anéantit la biodiversité, crée des inégalités abyssales entre les hommes, pollue l’air, l’eau, les sols et surtout les esprits avilis par la cupidité.
Pour les mafieux affairistes, il faut abolir les normes qui protègent la faune, la flore, les milieux naturels, la qualité de la vie, la santé publique pour libérer les forces vivres et permettre aux entreprises d’entreprendre.
En PERIGORD, près de la petite commune de THIVIERS, une puissante multinationale de l’extraction veut ouvrir une vaste carrière de 45 hectares en zone naturelle.
Que valent une colline, des forêts, des sources et toute la Vie qui habite ce site pour l’état partial ?
Pour les « beaufs » formatés, il faut des emplois et de la croissance. Qu’importent le prix et la viabilité de la terre.
Je songe à cette réflexion du moraliste LABRUYERE définissant le marchand : « Si vous achetiez la corde pour les pendre, ils se battraient pour vous la vendre ».
L’état est partial.
Il sert les lobbies au détriment de l’intérêt général et de la préservation de la viabilité de la Terre.
Partout, des élus locaux et des décideurs bornés promeuvent des artificialisations qui progressivement rongent la biosphère.
Allons, vous dira le mafieux : « Ce n’est pas mon rond-point, ma déviation, ma zone artisanale, mon lotissement, ma petite carrière qui vont compromettre le vivant ».
Jusqu’où veulent-ils croître, aménager, exploiter, rentabiliser ?
Quand ils auront abattu le dernier arbre, assassiné le dernier oiseau, empoisonné le dernier ruisseau, comment pourront-ils croître et multiplier ?
Qui leur apprendra, avant qu’il ne soit trop tard, que la Vie vaut mieux que l’argent ?

