Les identités meurtrières et le biocentrisme

Biocentrisme : voilà un mot qui sent son ésotérisme et son cercle d’allumés.
Le concept est cependant clair : la vie est au centre des valeurs.
Non pas un drapeau, pas un dieu, pas une race supérieure, pas l’argent, pas l’entreprise privée, mais la Vie.
Trop de nos contemporains ignorent l’universalité du Vivant et la fondamentale solidarité de tout être confronté au défi de sa finitude.
Les failles tectoniques des « civilisations » saignent et engloutissent dans l’horreur des guerres de malheureuses populations.
Le douloureux Proche-Orient est l’une de ces failles où « peuples élus » et « vrais croyants » s’anéantissent dans de perpétuelles querelles fratricides.
Bien sûr, libre à chacun de se proclamer juif, musulman, chrétien ou croyant au marc de café, mais cette appartenance illusoire ne saurait devenir l’occasion de crimes, de génocides, de tortures et de famines fomentées au nom de haines millénaires et inexpiables.
Ces suprématistes sinistres nous feraient regretter que tous n’émargent pas au délire d’un célèbre fou ploutocratique, (amusant comme nombre de fous heureux) qui se rêve Martien !
En observant l’humanité contemporaine, on mesure combien l’Histoire balbutie et patauge dans la banalité du mal.
Ce n’est pas une nation, une race ou une couleur qui portent le mal, mais tous les peuples murés dans leurs identités appelés à devenir à tour de rôle génocidés et génocideurs.
Par-delà les appartenances meurtrières, le biocentrisme pose en socle de civilisation que tout être vivant, tout être susceptible d’éprouver le principe du plaisir/déplaisir, dispose du droit à vivre et à ne pas être maltraité.
Le biocentrisme transcende les nations, les croyances, les ethnies et même les espèces pour célébrer la Vie dans sa merveilleuse diversité de formes et de fonds.
Alors, faites un rêve : l’Israël et la Palestine, la Russie et les USA se dotent de dirigeants biocentristes.
Ne doutons pas que tous les dieux, dans leur Olympe, se convertiraient eux aussi et éprouveraient une grande honte d’avoir célébré trop longtemps la mort et les sacrifices qui ne rachètent rien puisqu’il n’y a rien à racheter.
Mais pour l’heure, rêvons, car dans les faits, le néofascisme triomphant endeuille la Terre et compromet sa viabilité.
L’hominisation : c’est pour quand ?

Gérard CHAROLLOIS

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