« La sagesse de l’éléphante », tel est le titre d’un livre important consacré au tabou démographique par notre ami Bernard BOUSQUET, livre publié aux éditions « Libre et solidaire ».
L’auteur constate que par lâcheté ou ignorance, les leaders politiques, les essayistes et les commentateurs patentés n’osent pas examiner objectivement le défi démographique.
Tous déplorent le réchauffement planétaire, l’altération de l’atmosphère, la mort de la biodiversité, la dégradation du cadre de vie des hommes sans aller à la racine du problème.
Si nous émettons des gaz à effets de serre, si le béton, l’asphalte et le bitume coulent à flots, s’il faut sans cesse davantage de logements et d’infrastructures, c’est tout simplement parce qu’il y a trop d’humains à loger, nourrir, amuser, transporter.
Mais cette vérité évidente est interdite, iconoclaste, refusée par les uns qui veulent sans cesse davantage de bons petits blancs bien racés, d’autres qui font de l’immigration créolisante un but idéologique.
Nous qu’indiffèrent les dogmes xénophobes et inversement les adorations exogènes, nous osons le dire : la bombe démographique n’est pas pour demain, mais pour aujourd’hui et notre espèce compromet par son omniprésence et ses exactions la survie de toutes les autres espèces, des bactéries du sol aux grands prédateurs.
En une cinquantaine d’années, les hommes sont passés de deux milliards à huit milliards sur la Terre et au nombre, l’espèce ajoute ses nuisances par sa cupidité insatiable et sa cruauté sans pareille.
Historiquement, l’homme agit en grand exterminateur.
Il veut dominer, exploiter et artificialiser, sans conscience de ses nuisances.
Il en résulte une aseptisation des sols, une pollution de tous les milieux, un climat malade, une extinction de toutes les autres formes de vies.
Les scientifiques alertent et des militants se soulèvent au nom de la Terre, mais les spéculateurs perdurent à nuire, les gouvernants couvrent les lobbies thanatophiles, avec des ministères de l’agriculture et de la pêche qui méprisent jusqu’aux décisions du conseil d’état pour couvrir les grands massacres.
Le taux de fécondité baisse en France à 1,84 enfant par femme, mais demeure supérieur à celui des autres pays européens, de 1,53.
Les statisticiens disent qu’habituellement, juillet est le mois des naissances, sans doute fruits des consolations automnales de l’année précédente.
Or, cette année, le nombre des naissances n’a pas connu ce pic annuel et les formatés bêlants se désolent.
Que désirent les natalistes ?
Une France de cent millions d’habitants ?
Quand ils l’auront, ils en voudront davantage encore et ce indéfiniment, d’autant que ces masses supplémentaires génèreront des cohortes de vieux retraités pour lesquels il faudra toujours plus de jeunes actifs.
Peut-on concevoir aspiration plus débile ?
Je n’ai aucun avis sur le « grand remplacement »,mais je m’insurge contre le « grand déménagement » du Vivant.
Si nous voulons moins de gaz à effet de serre, moins de logements et de routes et aéroports, il faut réduire la population.
Comment ?
Ainsi que je l’ai déjà énoncé, tout être vivant possède un intérêt légitime à vivre et peut revendiquer son droit à guérir de ses maux et à durer aussi longtemps qu’il aime la vie.
La mort, non merci.
En revanche, un être qui n’existe pas n’a aucun intérêt à naître.
En conséquence, la réduction souhaitable de la population passe non pas par les pandémies, les guerres, les euthanasies sournoises, mais par une limitation planétaire de la natalité.
Ce débat n’a pas lieu dans les médias officiels.
Il est censuré parce que l’idéologie dominante est anthropocentrique, alors que nous sommes biocentristes.
D’un point de vue éthique, l’extermination des autres formes de vies au profit d’une seule espèce est inacceptable.
Ce qui est consolant est que cette extermination ne pourra pas aboutir à son terme et les équilibres biotiques de la planète interdiront cette impasse évolutive.
L’homme ne pourra pas impunément anéantir la biosphère et la mettre au service de sa cupidité exacerbée par l’idéologie de l’entreprise privée (de scrupules).
La course actuelle à la croissance quantitative est une course à l’abîme.
La « sagesse de l’éléphante » réside dans sa faible prolificité.
Faire trop d’enfants tue.
L’homme sera-t-il la cellule cancéreuse de la Terre qui, par sa prolifération infinie, détruira l’organisme global planétaire, l’unité fondamentale du Vivant ?
Ceux qui gouvernent ne sont que les petits valets des lobbies et financiers qui les ont fait élire.
Ils ne peuvent pas servir la vie et sauver le climat, la biodiversité, la qualité de la vie.
Ce n’est pas pour cela qu’ils ont été mis en place par leurs commettants, mais pour protéger les intérêts économiques corporatistes.
Aussi, ils vous mentent effrontément et célèbrent le culte d’une croissance perpétuelle, en habillant leurs crimes contre nature par des gadgets puériles.
Le chef de l’état souhaite que chaque petit Français plante un arbre.
C’est mignon.
Mais l’état autorise les coupes-rases des forêts, promeut encore des autoroutes, des méga-bassines et abat des arbres pour enrichir les actionnaires de l’éolien et du photovoltaïque, oubliant que l’assèchement du climat ne permettra plus la régénération des forêts « exploitées ».
En analyse psychiatrique, nous vivons une époque bien malade : entre les délires paranoïaques des uns et la schizophrénie cultivée par les agents du Marché.
La société est mal partie !
La cohérence, c’est pour quand ?
Gérard CHAROLLOIS