Demandez le programme : chasse, pesticides, béton et prévarications

 Plus ils parlent « planification écologique », « Grenelle de l’environnement », «quinquennat écologique » et plus ils serviront les exactions criminelles des lobbies de la chasse, du poison agricole, des grands travaux inutiles et des promoteurs véreux.
 L’écologie ! C’est bon pour les profits.
 Avec les décennies, les acteurs en représentation, présidents et ministres se succèdent mais l’idéologie prévaricatrice perdure.
 Quelles belles occasions de profits, de spéculations avec l’éolien, le photovoltaïque avec, en sus, une bonne grosse caution verte et vertueuse.
 Il s’agit de sauver la planète, pas moins, en palpant beaucoup d’argent.
 L’actuel président de la république a manifesté de manière constante sa soumission au lobby de la chasse auquel il avait adressé une lettre d’allégeance en mars dernier.
 Institutionnellement, le gouvernement doit refléter la majorité de l’assemblée nationale et son éventuel changement doit suivre l’élection des députés.
 En monarchie élective, le président anticipe l’élection et nomme une première ministre trois semaines avant le scrutin.
 Les naïfs (dont nous ne sommes plus) pourraient s’interroger sur cette inversion de l’ordre des désignations et de cet étrange empressement à nommer un gouvernement susceptible, en pure théorie, de ne plus avoir la confiance du pays le mois prochain.

 C’est qu’il faut faire le spectacle, animer la scène, abuser un nombre suffisant de citoyens pour pérenniser le pouvoir.
 Pendant que l’on s’extasie, que l'on commente la biographie des promus aux ministères, on oublie le fond, les actes, les faits, les seules choses qui comptent.
 La protection de la Nature, le dérèglement du climat, la préservation des droits sociaux constituent des fioritures, des occasions d’envolées littéraires pour discours électoraux, mais chasse, pesticides, béton et prévarications seront bien gardés.
 Pour les dirigeants, il suffit de disserter dans l’abstraction, d’adopter des postures d’opérettes, se dire en marche, tout en servant les lobbies qui ne représentent plus rien, si ce n’est la perte de la viabilité de la Terre.
 Combien sont-ils les tueurs de faune, les empoisonneurs de l’agriculture intensive ?
 800.000 chasseurs, 400.000 exploitants agricoles !
 Mais ils font la loi en ce pays.
 Les élections législatives des 12 et 19 juin prochains offrent-elles une chance d’échapper aux féodalités contre nature ?
 Si j’étais un militant politique, je me réjouirais de l’union enfin amorcée des gens de mieux et j’annoncerais la victoire du vrai progrès : celui qui met le vivant au centre des valeurs, du camp de ceux qui font avancer la cause écologique, naturaliste, animaliste et humaine.
 Mais je ne suis pas un homme politique, un militant d’un parti. Je ne suis qu’un observateur désireux de servir l’arbre, l’animal et l’homme.
 Alors, je peux dire la vérité qui tient à ceci : ceux qui mènent le monde à sa perte, ceux qui nient les droits du vivant et pratiquent le culte de l’argent, ne tolèrent qu’une démocratie purement formelle.
 Tout opposant qui n’est pas un simple faire-valoir est illégitime, dangereux, extrémiste, incompétent.
 Seuls les agents du Marché, les dociles valets des lobbies sont habilités à gouverner.
 Le système en place tremblera le jour où les citoyens auront compris la manipulation à l’œuvre.
 Il ne s’agit point là d’une représentation paranoïde de la situation.
 Rien n’est faussé, mais les braves gens, dans la société thatchérienne, peuvent opter « librement » entre d’un côté, la sagesse, la prudence, le sérieux, et de l’autre, soit le fascisme mussolinien, soit l’islamo-faschisme, et toujours la lumière contre l’ombre, le bien ennemi du mieux, contre l’aventure.
 (There is not alternative).
 Ce conditionnement insidieux s’avère plus efficace que les manières grossières des dictatures d’antan ou d’ailleurs.
 Pourquoi user d’une milice, de goulags, de hordes bottées dans les rues, d’emprisonnements ou d’assassinats d’opposants, lorsque la perpétuation du pouvoir peut reposer sur un contrôle paisible de l’opinion et une habile instrumentalisation des opposants qu’il suffit de disqualifier en les parant de l’opprobre de l’extrémisme.
 Ainsi, en France, les chasseurs, la FNSEA, les promoteurs de grands travaux, les firmes et les filières perdureront à tuer, polluer, empoisonner, déménager la nature, assassiner la biosphère car, n’est-ce pas, le tir des oiseaux migrateurs, une petite déviation ici et là, une zone industrielle de plus, une autoroute nouvelle, un épandage de pesticides ou une déforestation locale ne vont pas faire la fin du monde !
 Erreurs criminelles.
 Ils feignent de n’avoir rien compris et surtout ne veulent pas comprendre que le grand massacre de la faune, la subversion de la terre par le bitume et le béton, l’accumulation des poisons et des déchets feront la fin du monde vivant.
 Sans doute que nous ne gagnerons pas en juin, que nous ne pourrons pas faire reculer les lobbies de la mort mais, amis lecteurs, allez voter quand même, pour faire barrage à l’extrême-chasse !
 N’oubliez pas : quand les meilleurs se taisent, on n'entend plus que les pires !

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