Une puissante prise de conscience en faveur du caractère sensible de l’animal marque notre époque.
L’immense majorité des personnes condamnent la chasse et la tauromachie, mort–loisir et mort–spectacle.
Des mouvements animalistes dénoncent les conditions effroyables d’élevage et de mise à mort des animaux domestiques et l’opinion publique les suit ce qui révulse les « filières » de l’exploitation animale.
Que font ces « redoutables » associations « extrémistes », telles que L214, ONE VOICE et autres antispécistes ?
Elles filment et portent à la connaissance des gens les cruautés qui se déroulent dans l’ombre des établissements concentrationnaires d’élevage et dans les lieux de mise à mort.
Leur seule arme, leur seule violence : l’image.
Mais la vérité dérange ceux qui s’abritent derrière le paravent des conformismes et des habitudes.
Tout lanceur d’alerte trouble l’anesthésie des consciences et les vilains petits secrets de famille.
Le réel doit être dissimulé pour la bonne conscience des consommateurs et les grands profits des « filières ».
Je peux d’autant mieux plaider pour ces associations que je n’en suis pas adhérent.
Vu de l’extérieur, leurs actions d’information du public et de dénonciation des faits ne sont délictueuses que pour les tenants de l’ignorance commode, du mensonge officiel et lucratif.
Honneur aux courageux qui disent les faits que les puissants veulent taire.
On torture des porcs, des volailles, des veaux dans certains lieux sinistres et il faudrait que nul ne le sache en dehors de ceux qui perpétuent des cruautés insoutenables.
Les caméras révèlent l’horreur de leurs exactions contre le vivant et les tortionnaires ne supportent pas cette lumière.
Le ministre de l’intérieur aurait promis aux lobbies contre nature de créer une cellule de gendarmerie spécialement affectée à la lutte contre les animalistes et antispécistes.
Tiens, la secte libérale sollicite la dépense publique !
Perte de temps et d’énergie car, pour ce que j’en sais, les associations visées ne font que de l’image et de l’information du public.
S’il advenait que des tenanciers de centres de tortures de la gente animale défèrent en justice pour « violation par l’image de leur vie privée », les militants pourraient utilement invoquer
l’article 10 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme garantissant la liberté d’expression et d’information.
Pour certains, les tueries avec actes de torture participe de « leur vie privée ».
Privée de quoi ?
De conscience.
Il se peut que des militants de cette cause, comme de toutes les autres, peignent ici ou là un graffiti !
On a les terroristes qu’on peut pour faire de la gesticulation mais, amis des animaux, réjouissez-vous, ceux qui insultent la vie ont peur.
Peur de quoi ?
Des faits, du réel, de l’information libre.
Je diverge avec certains amis antispécistes sur certains points et notamment celui-ci : la nature a besoin de prédateurs naturels.
Or, le gouvernement a autorisé en 2019 la tuerie de 96 loups pour complaire aux lobbies contre nature.
Et en 2020, il se propose de réitérer cette faute contre les équilibres écologiques.
Malgré les évolutions des mentalités et les aspirations majoritaires au respect de l’animal domestique ou sauvage, le pouvoir demeure aux ordres des lobbies de l’agro-industrie et de la chasse.
Alors, amis de mieux, continuez le combat !
Gérard CHAROLLOIS