Surpopulation et natalisme : des maux planétaires.

Gérard CHAROLLOIS le dimanche 23 janvier 2011
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Surpopulation et natalisme : des maux planétaires.

Les médias dénués d’esprit critique, soucieux de conformisme bêlant, pour beaucoup propriétés des oligarques se félicitent de ce que la natalité française soit la plus élevée des pays développés.
Il est vrai qu’au rythme où vont les réformes régressives en Europe, ce développement ne sera bientôt plus qu’un souvenir nostalgique.

Soixante millions de Français en 1999, soixante cinq millions aujourd’hui et 830000 naissances chaque année, réjouissent les tenants d’une croissance infinie dans un espace fini.
Pour eux, sans doute, manquent du béton, des infrastructures de transports, des ronds-points, des résidences de loisirs, des parcs d’attractions, des centres commerciaux et des zones dites artisanales, des immeubles collectifs et des lotissements étriqués, des pollutions sonores, chimiques et lumineuses !

Pour eux, la nature peut bien disparaître avec ses forêts, ses rivières sauvages, ses côtes et montagnes non aménagées au profit des mafieux, ses vastes étendues vouées au silence des hommes et aux palpitations de la faune.

Pour eux, pas d’espace pour les espèces mais toujours davantage de producteurs consommateurs.

La France est championne d’Europe des enfants mais aussi des jeunes au chômage et du pessimisme.

La surpopulation, ce n’est pas pour demain. C’est un fait déjà acquis et il suffit de circuler dans des régions totalement urbanisées et artificialisées pour s’en convaincre.

Si un sondage d’opinion portait sur ce sujet, nous ne serions pas nombreux à être conscients de l’envahissement de la planète par une espèce qui, outre sa prolifération, sécrète de redoutables toxines.
Enonciation iconoclaste qui risque fort de vous faire percevoir comme un misanthrope grincheux.
Et puis, nos détracteurs glisseront vers la calomnie et l’imputation d’idées obscures :
Eugénisme, velléités d’abréger la vie des trop vieux, goût pour les facteurs artificiels de mortalités humaines, voire terrorisme zoolâtre seront invoquées, par des littérateurs de pacotille.

Or, l’écologie est amour de la vie.
Tout être vivant, fut-il sénescent, possède un intérêt légitime à ne pas mourir.
Mettons la science, la biologie et la médecine, les droits sociaux au service d’une longévité désirable de toute vie.
Ce n’est point sur ce paramètre qu’il faut jouer pour lutter contre l’envahissement de l’espace par une seule espèce.
Un être sensible et conscient bénéficie d’un droit à la vie, pas des êtres non conçus.

Lutter contre une démographie galopante ne passe pas par la réduction d’une longévité encore très insuffisante.
Le conditionnement culturel pousse nos contemporains à vouloir des enfants au même titre que des biens de consommations, des jouets, des cadeaux gratifiants. L’enfantement bénéficie d’une présentation ludique et le formatage fait oublier que mettre un enfant au monde « c’est également donner un otage au malheur » comme l’écrivit BALZAC.
C’est aussi participer à la surpopulation au détriment de la diversité biologique.
Non pas qu’il faille interdire autoritairement les naissances, mais supprimer les incitations financières à la reproduction excessive.

Là aussi, un changement politique radical s’impose avec un abandon des mesures natalistes et remplacement par des aides à la personne dégressives avec le nombre d’enfants.
Nous souhaitons des humains moins nombreux et plus heureux.
Nous souhaitons que la terre conserve sa richesse d’espèces et de milieux et nous refusons l’uniformisation pour la rentabilité, pour la production maximisée. Nous refusons la mégapole à l’échelon d’un continent.
Rappelons que « croissez et multipliez » sans fin est l’injonction de la cellule cancéreuse, celle qui dans un organisme envahit et expulse toutes les autres.

Ne devenons pas le cancer de la terre, car l’aventure pourrait bien finir mal pour l’organisme global, y compris pour les cellules proliférantes.

La vie est toujours affaire d’équilibre, de mesure, d’harmonie, de diversité.
Alors, laissons une place pour les loups, les ours, les tigres, les éléphants, les hérons et les chouettes, les grands singes, les amphibiens et les reptiles, sur notre satellite et cessons d’être la terreur et l’effroi de nos compagnons dans la chaîne de l’évolution.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ËTRES SENSIBLES ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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