Lorsque le meilleur se tait, on entend que le pire.
L’exercice du droit de vote n’épuise pas l’intervention citoyenne dans la vie publique. Il n’est qu’un élément, à côté du militantisme, de l’adhésion à des associations, partis ou syndicats, de la participation à des manifestations.
Voter est toutefois un acte important, non pas tant en ce qu’il permet de désigner des représentants, mais en ce qu’il détermine un rapport de forces dans une société qui ne connaît rien d’autre.
C’est l’occasion de décerner un blâme aux ennemis de la terre, aux valets des lobbies, aux fossoyeurs de la nature, aux conformistes qui refusent de traiter la surpopulation, d’en finir avec une politique nataliste en inscrivant un soutien financier massif à la contraception en priorité de l’action pour le climat, aux bavards imposteurs qui s’abstiennent de promouvoir une effective sauvegarde de la biodiversité.
Pour ces élections régionales, j’encourage mes amis lecteurs à voter, au premier tour, le 6 décembre, pour la liste écologiste de leur choix, celle qui défend le mieux la nature, là où ils résident.
Quand bien même, vous pourriez être déçu par les dérives carriéristes de ceux qui rêvent de devenir ministres de gouvernements anti-écologistes, il convient de manifester une opinion vers moins de mépris du vivant, moins de soumission aux intérêts sordides des oligarques en mal d’aéroports, d’autoroutes, de centres de loisirs, de lignes ferroviaires à très grande vitesse.
Voter écologiste, c’est affirmer le choix de la vie, par-delà les candidatures locales et les erreurs ponctuelles.
Je sais que les partis ne sont souvent que les fusées porteuses d’ambitions personnelles, des machines électorales vides de convictions.
Ne me dit-on pas qu’une candidate injurie l’écologie en portant ses couleurs, tout en organisant des corridas !
Quel mépris de la simple honnêteté !
Un candidat écologiste amateur de torture animale, c’est l’équivalent d’un candidat LUTTE OUVRIERE émargeant à l’Opus Dei ou d’un candidat nationaliste membre d’une cellule anarchiste !
De tels reniements déshonorent la politique.
Mais, l’outrance dans l’ignominie de quelques individus fourvoyés ne doit pas vicier l’ensemble.
Malgré ces aberrations très ponctuelles, la pensée écologiste demeure le parti de la vie et nous devons lui apporter notre soutien.
Le conditionnement de l’opinion étant remarquablement mené, les tenants du système verrouillant les élections via la propagande, il est acquis, qu’au second tour, le 13 décembre, vous n’aurez plus de listes écologistes autonomes.
Alors, pour ma part, je me rendrai, le 13 décembre, civiquement au bureau de vote pour déposer un bulletin aussi nul que le sont les partis demeurant en concours.
En effet, vous aurez le choix entre deux partis qui feignent de se disputer le pouvoir, mais qui, globalement, conduisent la même politique et que n’oppose qu’une clientèle d’élus.
Le parti dit « les républicains », anciennement UMP, pratique la lutte des classes à rebours, sert, avec morgue, les intérêts des milliardaires, prône un libéralisme économique destructeur de la planète, voue à la flexibilité le salarié et à la paupérisation les gens humbles.
Cette droite de l’argent a annoncé que, dans les régions où elle sera majoritaire, l’environnement sera confié à des élus du parti chasse pêche et traditions, (CPNT), figurant sur ses listes.
Le parti pseudo-socialiste, tiré vers la droite par le premier ministre et un glissement régressif de la société, soutient également les chasseurs, le président de la fédération des chasseurs de GIRONDE, candidatant sur la liste prétendue de « gauche », en région Aquitaine.
L’actuel gouvernement massacre les loups, passe en force à NOTRE DAME DES LANDES, pratique une politique viscéralement anti-écologiste.
Ce parti porte, dans le TARN, la responsabilité morale de la mort de Rémi FRAISSE, à SIVENS.
Nous ne pouvons, en considération de ces faits, que sanctionner le pouvoir en place.
Depuis longtemps, les politiciens, par vile démagogie, flattent l’arriéré, défèrent aux injonctions des lobbies, s’alignent sur l’ignorance crasse et la cupidité primaire.
Désormais, ces comportements dégradants pour la démocratie doivent être flétris et amener l’échec de ceux qui, méprisant le peuple, le confondent avec les éléments les plus rétrogrades de la société.
Eduquons nos politiciens en refusant, nonobstant leur habituel chantage au danger de l’extrémisme, d’avaliser ce mépris des citoyens.
En ne votant ni pour les gouvernants d’aujourd’hui, ni pour ceux d’hier, exprimons notre condamnation de leur politique aux ordres des tueurs, des pollueurs, des promoteurs.
Votons pour les sans voix, les loups exterminés, les sites naturels ravagés par leur cupidité, contre les firmes du poison agricole, contre le grand déménagement de la nature.
Optons pour une société de croissance purement qualitative et non spéculative, pour une écologie qui ne soit pas de pure déclamation comme celle des dirigeants discoureurs dont tous les actes démentent les vertueuses intentions.
Votons, en un temps de retour de l’obscurantisme, pour une politique ouverte sur l’intelligence et la générosité.
Rejetons leur société de dévastations et de prévarications.
Les deux partis complices confisquent le pouvoir contrôlent les médias, assomment l’opinion, censurent notre voix, veillent à maintenir une fausse alternance qui ne change rien.
Leurs manœuvres duplices, n’empêcheront pas cette vérité :
Leur politique est contre nature. Elle est thanatophile et finira par détruire le vivant.
Gérard CHAROLLOIS