L’humain consomme de l’énergie pour se chauffer, s’éclairer, faire fonctionner divers appareils, pour tous ses besoins vitaux et ses loisirs, ses transports et son confort.
Comment produire cette indispensable énergie ?
Désireux d’échapper aux énergies traditionnelles, nombre d’écologistes sincères se sont trop rapidement précipités sur les miroirs aux alouettes complaisamment tendus par les divers lobbies affairistes agricoles et industriels.
Il y eut, un temps contre le pétrole, ses marées noires, ses compagnies multinationales, l’illusion des « agrocarburants », qualifiés pour faire bien de « biocarburants ».
Très vite, les défricheurs d’idées neuves, mesurèrent l’imposture, car, pour nourrir les moteurs de carburant végétal, il faut mettre en cultures des terres soustraites à la nature, employer engrais et produits phytosanitaires et une lourde mécanisation agricole.
Bref, pour faire de l’agrocarburant, il faut du pétrole et polluer énormément, sans parvenir à se substituer totalement aux carburants fossiles.
Voici, encore dans le vent, pour la production d’électricité, les marchands de champs d’éoliennes.
Bien sûr, le vent ne pollue pas et ne coûte rien.
Mais, pour mettre en place ces installations, des milliers de tonnes de béton sont indispensables.
Socialement, le miroir aux alouettes pèse, en bout de course, sur le citoyen.
En effet, en France, le distributeur d’électricité EDF est légalement tenu d’acheter l’électricité éolienne le double du prix moyen de cette énergie.
Or, l’éolien ne se substituera à aucun autre mode de production.
Les politiques, les experts, disserteront pour opter sur un pourcentage : 3% ou 15% de l’électricité sera d’origine éolienne.
Pour produire cette électricité, il faut dégrader des sites innombrables, couler des tonnes de béton, installer des mâts et des pales où viendront se faire hacher oiseaux et chauves-souris.
En l’absence de vent, lors des hautes pressions atmosphériques hivernales, lorsqu’il fait très froid et que surviennent des « pics de consommation », l’éolien ne peut pas répondre à la demande.
Résultats :
Socialement, cette électricité est plus chère que toute autre et ce coût est assumé par l’usager.
Ecologiquement, des paysages sont enlaidis, l’avifaune subit une agression supplémentaire ;
Techniquement, aucun autre mode de production d’électricité n’est abandonné, puisque l’éolien ne sera jamais qu’un appoint.
On ajoute des nuisances sans en supprimer aucune.
L’éolien crée, au profit d’entreprises privées, une agression contre la nature, sans retirer d’autres sources de nuisances et d’agressions.
Nous retrouvons, comme en toute chose, la loi nauséabonde du Marché.
Des firmes se sont spécialisées dans l’exploitation de ce filon lucratif, en invoquant l’écologie.
Des entreprises prospectent, un peu partout, y compris dans des secteurs pauvres en vent, pour vendre leurs installations.
Ne soyons pas dupes.
N’ajoutons pas la peste au choléra.
Avant d’adopter une technologie quelconque, en ce domaine comme en tout autre, interrogeons-nous sur ses incidences pour la biodiversité.
--- Préconisations :
Invitons les ingénieurs à mettre au point des dispositifs non létaux pour la faune.
Ainsi, après les éoliennes, certains techniciens proposent des hydroliennes, exploitant les courants marins.
Pourquoi pas ?
Mais, à une condition essentielle : que ces dispositifs comportent des protections les rendant inoffensifs pour les espèces marines.
A un choix éthique, répondons par une option éthique.
Par exemple, lorsque la vie, la liberté, les droits fondamentaux sont en cause.
A un choix technologique, répondons par des options purement technologiques.
Il en est ainsi de l’énergie.
Aussi, je suggère d’interpeler les ingénieurs pour que ceux-ci mettent au point des énergies non agressives pour la nature, ce qui est parfaitement envisageable.
Ont-ils équipé leurs éoliennes de filets empêchant les collisions avec l’avifaune ?
Par ailleurs, il y aurait lieu de combattre la débauche de gaspillage actuellement encouragée par les productivistes.
La meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas.
Je dis cela, en dehors de tout masochisme ascétique, en dehors de toute pulsion de sobriété doloriste et punitive.
Le défi n’est pas du toujours moins ou du toujours plus, mais du toujours mieux.
Exemple :
L’éclairage public excessif perturbe la faune nocturne et rend l’homme addictif à un monde artificialisé.
L’humain contemporain est infantilisé, conditionné, formaté par des peurs illusoires : peur de la nuit, de la nature, s’apparentant à des phobies. Notre contemporain redoute de faux périls et cultive ses angoisses en assumant des risques inutiles (tabac, alcool, drogues diverses, jeux débiles et dangereux).
De quoi méditer sur les fausses peurs entretenues et les vrais dangers érigés en activités ludiques !
Peur de la nuit, peur des loups et la presse abrutissante relaie complaisamment les délires mystiques ou les escroqueries fantasmatiques de « crétins des Alpes » attaqués par des meutes !
Réduire l’éclairage urbain et autoroutier, économiserait quelques centrales électriques, désensibiliserait d’une phobie, sans créer de risques avérés.
S’agissant des énergies fossiles, limitons les pseudo « sports » mécaniques, agressions contre la nature et incitations à confondre un véhicule de transport et un jouet.
Or, instrument de liberté individuelle, la voiture pollue, tue et son usage doit être utilitaire et non ludique.
Les courses automobiles et autres rallyes inciteront toujours les esprits faibles à reproduire sur route les exploits de leurs champions.
Economisons du pétrole, des vies humaines et des vies de hérissons, en éduquant à la responsabilité et en cessant, là aussi, d’infantiliser les adultes.
Bref, qui est Don QUICHOTTE ?
Qui nie le réel ?
Celui qui ne voit en ce monde contemporain que des « moulins à vent », ou celui qui sait que des géants monstrueux menacent la vie sur terre ?
Gérard CHAROLLOIS