Communiqué de la Convention et Nature du 16/02/2014
Les chasseurs disent qu’ils aiment les chiens, c’est bien connu !
Surtout tant que ceux-ci leur servent pour leur loisir mortifère, car après … c’est souvent une toute autre histoire, ponctuée d’abandons, de maltraitances…
Et lorsqu’il s’agit de ceux des autres, c’est une toute autre affaire !!!
Les flingueurs agréés viennent en effet de prouver ces derniers temps leur total mépris de la vie, fusse-t-elle celle d’un animal de compagnie, ayant une famille humaine attachée à lui, ainsi que leur manque total de morale.
Sans penser un seul instant à l’immense chagrin que son geste allait susciter à toute une famille (adultes et enfants) juste au moment des fêtes de Noël, un chasseur des Pyrénées-Orientales a abattu froidement la chienne "Galak", à
priori dans le champ à 400 mètres derrière la maison familiale.
Ne voyant pas revenir leur compagne, la famille part à sa recherche sans succès, relevant toutefois quelques traces de sang frais dans l’herbe.
Quelques semaines plus tard, le cadavre de la chienne sera retrouvé sous un éboulis. Elle a été blessée à la cuisse puis achevée à bout portant, sa tête pulvérisée par une balle au gros gibier. Son tueur lui a retiré son collier avant de
l’ensevelir. Se vantant de son acte auprès de ses comparses, les langues se délieront, et il finira contraint de se dénoncer …
Il y a deux semaines, c’était au tour de "Merlin", un bouvier bernois, d’être abattu !!!
On se souvient aussi l’an dernier du meurtre de la chienne "Fripouille", dans le Var, abattue dans le dos par un chassassin à quelques mètres et sous les yeux de son compagnon humain.
Un an plus tard, l’affaire n’a toujours pas été jugée. Pire, le "maître" de Fripouille a reçu un courrier l’informant de l’arrêt de la procédure pour motif que les preuves n’étaient pas suffisantes !!!
Pourtant, la loi prévoit des peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme et 30 000€ d’amende pour les actes de cruauté envers les animaux.
Qu’attend donc la justice pour appliquer ces sanctions ?
Combien d’actes de lâcheté comme ceux-ci devra-t-il y avoir avant que les sanctions s’alourdissent enfin pour dissuader les nemrod de commettre de tels forfaits ?
Faudra-t-il en arriver à ce qu’un jour un propriétaire excédé se fasse justice lui-même ?
Jean-Paul PERONNET
Secrétaire Général de la CVN.