Communiqué de la Convention Vie et Nature du 25 Novembre 2023
Suite au rapport de la cellule d’investigation de la presse, suite aux rapports successifs de la cour des comptes, la CVN saisit ce jour le parquet national financier d’une plainte pour détournements de fonds publics, infraction prévue et punie par l’article 432-10 du code pénal, à l’encontre des hommes politiques auteurs de ces détournements.
Il convient de rappeler qu’en avril 1989, un président de fédération de chasseurs annonçait la constitution d’un pseudo-parti politique, chasse pêche nature et traditions qui, au jour de sa naissance, disposait immédiatement des fonds importants nécessaires pour conduire une campagne électorale pour l’élection de juin du parlement européen.
La liste CPNT comptait une majorité de présidents de fédérations de chasseurs et il était évident pour tout le monde que les fédérations de chasseurs finançaient la campagne électorale.
D’ailleurs, en 1998, le président fédéral était condamné par le tribunal correctionnel de BORDEAUX pour abus de biens sociaux en relation avec ce financement.
Aujourd’hui encore, l’état, via l’office national de la biodiversité et certains conseils régionaux, arrosent par millions d’euros le lobby de la chasse, alors que ce lobby se drape dans des missions de service public tout en menant des actions militantes, partisanes, allant jusqu’à l’annonce, à nouveau, d’une candidature « chasseurs » aux prochaines élections européennes.
Le lobby devrait choisir : soit constituer un instrument d’un service public de la biodiversité, soit être un organe militant pour défendre les seuls intérêts de la chasse loisir.
Il convient de mettre un terme à ces abus dont se rendent coupables certains hommes politiques en décalage total avec l’état de l’opinion publique.
La France compte 940.000 souscripteurs au permis de chasser et à l’opposé, une majorité de contemporains soucieux d’instaurer avec l’animal, être sensible, un autre lien que celui du piège ou du fusil.
La CVN s’en remet au parquet national financier pour investiguer sur les abus et excès de « générosité » des politiciens envers le lobby de la mort loisir.