Communiqué de la Convention Vie et Nature du 3 Février 2022
En 2019, le ministère de l’intérieur parrainait une cellule de gendarmerie dite « DEMETER » dédiée à la répression des délits de droit commun dans le monde rural, ce qui apparaît légitime, mais aussi la lutte contre la critique des pesticides agricoles et de l’élevage concentrationnaire, cruel pour l’animal.
La critique idéologique de cette agriculture contre nature devenait un blasphème dénoncé sous le vocable d’agrobashing.
Les associations naturalistes, animalistes et de progrès ont dénoncé cette gesticulation manifestement contraire aux principes fondamentaux de la république impliquant le strict respect de la liberté d’opinion et de critique.
Le tribunal administratif enjoint au gouvernement de réviser sa copie et de supprimer la police de la pensée voulue par les lobbies agricoles qui ont ainsi prouvé leur embarras face aux contestations idéologiques de leurs pratiques néfastes pour la biodiversité, pour le respect des animaux d’élevage, pour la santé humaine.
Les pesticides agricoles ont fait disparaître 80% des insectes en Europe en trente ans et l’élevage intensif est une honte tant pour le confort des animaux que pour la prévention des zoonoses.
Par ailleurs, les molécules poisons utilisées en agriculture comportent parfois des incidences criminelles pour la santé humaine.
Aux Antilles, par exemple, le chlordécone, insecticide contre le ver de la banane, génère des cancers aux populations insulaires et restera dans les sols durant des siècles.
Demain, la science risque fort de démontrer que les néonicotinoïdes, encore autorisés par le gouvernement, comportent également des effets délétères.
Serait-il interdit de le dire ?
Nous revendiquerons toujours le droit au blasphème à l’encontre de tout terroriste de la pensée.
Alors, vive l’agrobashing, s’il vise à préserver la biodiversité, la santé humaine et le bien-être animal !