« Le bonheur de quelques citoyens vaut bien quelques pinsons »


Communiqué de La Convention Vie et Nature du 26 Novembre 2017


« Le bonheur de quelques citoyens vaut bien quelques pinsons »

 Cette phrase édifiante émane du président de la fédération nationale des chasseurs français qui revendique le droit de tuer des pinsons.
Elle mérite une analyse en ce qu’elle instruit sur la nocivité de la chasse française.
« Le bonheur » :
Ainsi, ce président des chasseurs reconnaît que tuer leur procure du bonheur.
Plus question de gestion, de régulation, de devoir quasi-civique de sacrifier son dimanche à traquer la faune ennemie.
Il s’agit de bonheur et du bonheur d’ôter la vie.
« Quelques citoyens » :
Il avoue que cette jouissance de provoquer la mort de petits oiseaux n’affecte que peu de contemporains, aveu qui nous soulage sur la santé mentale et éthique de la population.
Effectivement, les tueurs potentiels de passereaux se comptent par quelques centaines et sont circonscrits à des zones géographiques et à des milieux que nous n’avons pas besoin de qualifier, puisqu’ils le font eux-mêmes par leurs actes.
« Quelques pinsons » :
Depuis bien longtemps, les passereaux de la taille du pinson sont intégralement protégés, leur destruction constituant un délit correctionnel en vertu de la loi 76 629 du 10 juillet 1976 relative à la conservation de la nature.
Que les populations d’oiseaux s’effondrent, que quinze mille scientifiques du monde entier poussent un cri d’alarme devant la mort de la biodiversité, que tout humain digne de ce nom songe à nourrir les oiseaux en hiver et non à les massacrer n’effleurent pas le cerveau du président des chasseurs.
Oubliée la lourde, grossière, mensongère propagande sur la prolifération du sanglier que l’héroïque chasseur doit contenir pour protéger la société de la redoutable bête noire.
Ici, plus de « gestion », de préservation de la nature par les « meilleurs écologistes » munis de leurs gros fusils.
Le bonheur de ces gens-là tient à l’acte de tuer et tout le reste n’est que verbiage fumeux.
Abjecte, contraire à la plus élémentaire empathie avec l’animal, la proposition du chasseur n’aura aucun autre effet que démasquer ce qu’est la chasse à la Française.
Un arrêté autorisant à tuer des pinsons serait contraire au droit Européen et ne pourrait qu’être annulé.
Abolissons la chasse/loisir qui n’est qu’un art de tuer.

Gérard CHAROLLOIS

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