Communiqué de la Convention Vie et Nature du 15 Janvier 2016
La CONVENTION VIE ET NATURE participe, avec l’ensemble des associations de protection de la nature, à une manifestation, le samedi 16 janvier, à LYON, pour faire cesser la chasse aux loups.
La directive du 21 mai 1992 de l’Union Européenne, la convention dite de BERNE relative à la protection de la nature le protègent juridiquement et une majorité de Français souhaite sa sauvegarde.
Néanmoins, le loup, revenu spontanément d’Italie depuis 1992, est fusillé par des chasseurs, autorisés à tuer officiellement 36 loups, en 2015.
Or, la France comptait en 2014 301 loups et, à ce jour, peut-être 282.
A titre de comparaison, l’Italie bénéficie de la présence » de 1500 loups et l’Espagne de 2500.
Pâtissant de lobbies agro-cynégétiques particulièrement rétrogrades, trop influents sur le personnel politique, la France fait mauvaise accueil à ce remarquable prédateur, précieux acteur d’une saine régulation de la faune.
La CONVENTION VIE ET NATURE accuse le ministère de l’écologie d’irresponsabilité en cédant aux pressions des ennemis de la nature qui veulent exterminer le loup, comme ils exterminèrent l’ours pyrénéen et comme ils refusent la présence des lynx, des vautours, des marmottes dans les montagnes dont ils rêvent de faire des parcs à moutons.
La CONVENTION VIE ET NATURE demande l’arrêt des tirs de loups et l’instauration d’une politique de préservation des grands prédateurs.
La révision des aides publiques, soit 50% du revenu des éleveurs, s’impose afin de subordonner les subventions à la présence des espèces loups, ours et lynx.
La CONVENTION VIE ET NATURE rappelle que toute espèce vivante possède un droit absolu à ne pas disparaître, ce qui implique que la société humaine adopte un nouveau comportement envers la nature, en se réconciliant avec elle.
Les peurs médiévales du loup sont infondées comme le prouve avec éclat l’absence de toute attaque d’hommes par des loups dans les pays qui ont la chance de conserver de fortes populations de loups.
Une véritable protection des troupeaux de moutons, avec gardiennage, assistance de chiens, regroupements nocturnes, met le troupeau à l’abri des prédations.
En revanche, le retour du loup dans nos milieux naturels, enrichissement de la biodiversité, assure un bon équilibre des espèces, une limitation des populations d’herbivores.
Qu’aurons-nous besoin de ces dangereux chasseurs qui insécurisent nos campagnes, si nous avions des loups ?
Gérard CHAROLLOIS