Communiqué de la Convention Vie et Nature du 02 Novembre 2015
La CONVENTION VIE ET NATURE se réjouit du retour prévu et désiré du loup dans les forêts Françaises.
Le vendredi 30 octobre, un agriculteur de la commune de ST-LEON SUR L’ISLE (DORDOGNE) a tué, dans son poulailler, un animal présumé être un jeune loup mâle blessé à une patte, probablement par un piège.
Une analyse génétique est en cours mais les agents publics de la faune estiment être bien en présence d’un loup.
Cela n’a rien d’étonnant.
Le loup, de retour en France depuis 1992 en provenance d’Italie, reconquiert progressivement sa place.
Il a déjà été observé dans le CANTAL et le LOT.
Sa présence en DORDOGNE est dès lors prévisible, bien que la vallée de l’ISLE ne soit pas le biotope dans lequel on pensait le rencontrer, dans un premier temps.
Biologiquement, le loup remplit dans la nature un rôle précieux de régulateur de la faune de taille moyenne. Il participe ainsi grandement aux équilibres écologiques.
Il est présent en Italie qui compte près de sept cents individus et en Espagne qui possèderait plus de mille loups vivant en harmonie avec les hommes.
Contrairement aux légendes médiévales, le loup n’attaque pas l’homme et aucun Italien, Espagnol, Polonais ou Canadien n’a été dévoré par les loups qui ont constamment été présents dans ces pays.
Juridiquement, l’espèce est protégée par la loi et sa destruction constitue un délit correctionnel.
Aussi, tout obscurantiste qui viendrait à tuer un loup ferait l’objet non seulement d’une plainte, mais d’une citation directe devant le tribunal correctionnel par les associations de protection de la nature.
En un temps où l’on déplore la mort de la biodiversité, la disparition de la plupart des espèces de faune et de flore, il faut se réjouir d’un retour spontané d’une magnifique espèce animale, ancêtre de notre chien de compagnie.
Les générations futures seront heureuses d’avoir encore de la vie sauvage dans nos forêts et pourront remercier ceux qui, contre les préjugés et les ignorances, auront contribué à ce sauvetage.
Gérard CHAROLLOIS