L'Union Européenne, dans le cadre de ses subventions agricoles, contribue à financer les ganaderias, les élevages de taureaux de corrida.
Un vote du Parlement européen vient de maintenir ces subventions, mais cependant il faut souligner que la majorité des suffrages exprimés était en faveur de leur suppression.
L'eurodéputé député néerlandais Bas Eickhout avait déposé un amendement visant à mettre fin aux subventions européennes pour la reproduction et l'élevage de taureaux destinés à la corrida :
"Les crédits ne sauraient être utilisés pour soutenir l'élevage ou la reproduction de taureaux utilisés pour des activités entraînant la mort de l'animal."
Cet amendement a été soumis au vote en séance du Parlement européen ce 22 octobre 2014.
La majorité requise était de 376 (la moitié + 1 des 751 eurodéputés).
Résultats sur les 690 votants :
. 323 pour
. 309 contre
. 58 abstentions.
Malgré le rejet de l'amendement, le nombre de 323 votes favorables est extrêmement encourageant. La cyber-sollicitation des députés européens par les citoyens, initiée par les associations de défense animale et largement relayée, a porté ses fruits.
Les associations anticorrida françaises ont été très actives dans cette démarche, mais la France est comme d'habitude à la traîne sur les questions animales :
En effet, les votes de nos 74 eurodéputés français se sont répartis comme tel :
- NON : 42
- OUI : 19
- Abstention (ou absents) : 13
Voici les votes selon les principaux groupes politiques :
EELV (6 députés) : 6 OUI
Il faut saluer EELV pour sa cohérence. EELV est enfin en train de rattraper son retard sur la condition animale, par rapport aux partis écologistes des autres pays européens.
UMP (20 députés) : 20 NON
PS (12 députés) : 12 NON
On constate aussi la "cohérence" des deux partis traditionnellement de gouvernement : les eurodéputés UMP comme PS ont eu pour consigne de voter contre l'amendement. Surtout rien qui puisse contrarier le monde agricole (même une infime partie), surtout rien qui puisse réduire les subventions européennes vers l'hexagone (même une infime partie).
FN (23 députés) : 7 OUI, 6 NON, 6 ABST, 4 absents
Le FN (majoritaire depuis l'élection de mai 2014) se partage entre les "oui", les "non" et les "ni oui ni non".
UDI (7 députés) : 3 OUI, 3 NON, 1 ABST
L'UDI est également partagé.
FDG (3 députés) : 1 OUI, 2 ABST