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- Que l’agrément des fédérations des chasseurs soit soumis aux mêmes règles que les Associations de Protection de la Nature.
- Que les chasseurs ne puissent pas être gestionnaires d’espaces protégés.
- Mercredi et dimanche sans chasse
- Réformer le permis de chasser
- Que la liste des espèces chassables soit soumise aux critères de l’UICN (Union Internationale de protection de la Nature)
Madame la Députée, Monsieur le député,
Madame la sénatrice, Monsieur le Sénateur
Nous nous permettons de vous interpeller pour vous faire part de notre vive émotion, suite d’une part à la diffusion à 600.000 exemplaires d’un document de propagande intitulé « La chasse, cœur de biodiversité » par la Fédération Nationale des Chasseurs, et d’autre part suite au discours haineux de son président, Willy Schraen, prononcé à l’occasion de l’assemblée générale de cette même fédération.
Nous souhaitons saisir cette occasion pour souligner un certain nombre d’affirmations trompeuses.
La vocation première de la chasse n’est pas la protection de la nature et la construction de nichoirs pour les oiseaux ! Sa vocation première consiste à « traquer afin de capturer ou tuer des animaux sauvages » (définition ONCFS) ou issus de lâchers pour satisfaire un loisir. Pourquoi ne pas l’assumer ? Comment justifier un agrément de fait au titre de la protection de la nature ?
Nous demandons à ce que l’agrément des fédérations des chasseurs ne soit plus automatique et que ces fédérations soient soumises aux mêmes règles que les Associations de Protection de la Nature.
Les chasseurs ne sont pas des gestionnaires de la nature et de la faune sauvage, sinon comment expliquer la quasi-disparition du petit gibier de plaine et la prolifération incontrôlée des sangliers ? Dans la réalité, la gestion cynégétique a vocation à générer des tableaux de chasse et consiste, lorsque c’est possible, à pousser au maximum la reproduction des espèces cibles (C’est le cas avec les grands ongulés et l’agrainage des sangliers), ou à procéder à des substitutions par des animaux d’élevage lorsque les effectifs sauvages sont insuffisants ; c’est le cas du petit gibier de plaine.
Nous demandons à ce que les fédérations des chasseurs ou les associations de chasseurs ne puissent pas être gestionnaires d’espaces protégés.
Derrière le slogan « partageons la nature », il y a des gens armés à la différence des autres usagers. Cette « coexistence théorique » fait courir un risque réel et sérieux aux autres usagers de la nature comme en témoignent les accidents mortels et les multiples incidents graves qui se produisent chaque année. En conséquence, la population rurale, où les chasseurs sont ultra-minoritaires, reste chez elle et s’abstient de sortir, notamment dans les bois, pendant les 6 mois minimum que dure la période de chasse. Cette situation ne peut plus être ignorée. Ne devient-Il pas urgent de laisser respirer les usagers de la nature non-armés par l’instauration de jours sans chasse, au minimum les mercredis et les dimanches, sachant qu’une majorité de chasseurs est inactive et peut par conséquent chasser n’importe quel jour? Ne serait-il pas de bon sens de légiférer afin de limiter le taux d’alcoolémie des citoyens en action de chasse, à l’instar de la conduite automobile ?
A ce titre, nous demandons au moins deux jours sans chasse par semaine : le mercredi et le dimanche, une règlementation du taux d’alcoolémie sur la même base que celle appliquée à la conduite automobile, une visite médicale obligatoire tous les 2 ans avec des tests de vue et d’audition, une formation continue en matière de sécurité, ainsi que des exercices de tir obligatoires chaque année.
De nombreuses espèces chassables sont en « mauvais état de conservation », euphémisme indiquant que ces espèces sont en fort déclin et risquent de disparaître de notre pays à brève échéance. Un des exemples les plus criants est celui de la tourterelle des bois, dont les effectifs se sont littéralement effondrés en quelques décennies. Il en est de même pour le grand tétras, le lagopède des Alpes, l’huîtrier pie …
La France détient le record du nombre d’espèces chassables dans l’ensemble des pays occidentaux. Nous demandons que très rapidement, la liste des quatre-vingt-onze (91) espèces chassables soit révisée drastiquement, en référence à la liste rouge de l’UICN dans un premier temps, et, qu’à terme, seule la chasse dite de régulation soit autorisée, en privilégiant des méthodes non létales, sous condition d’une évaluation indépendante des dégâts qu’elle est supposée causer.
Vous conviendrez qu’il est curieux que les chasseurs qui forment un groupe ultra-minoritaire au sein des populations rurales se prévalent d’être les représentants « de la ruralité » ; sans compter que les citoyens non-chasseurs, qui représentent plus de 95 % de cette ruralité, sont les premiers à subir les excès de la chasse en France. Il n’y a que 4 % d’agriculteurs dans les rangs des chasseurs ! Hormis les 45 % de retraités et d’inactifs, la majorité des chasseurs (31 %) sont cadres, chefs d’entreprise ou exercent une profession libérale ; moins de 20% sont des ouvriers ou des employés (Ètude de la Fondation SOMMER parue en 2020, ci-jointe).
Nous sommes bien loin de l’image d’une chasse ancrée dans la ruralité, mais plutôt dans la réalité de chasseurs résidant en majorité en zone urbaine.
Enfin, j’attire votre attention sur le discours prononcé par le président de la Fédération Nationale des Chasseurs (ci-joint). Il s’agit d’un véritable appel à la haine, à la fois contre une partie de la population française et contre la ministre en charge de l’environnement et sa secrétaire d’Etat à la biodiversité.
Ce discours haineux ne provoquerait-il pas la dissolution de n’importe quelle autre association ? Nous posons une simple question : Pourquoi une majorité d’élus de la République continuent-ils à soutenir avec complaisance les chasseurs et leurs excès contre l’immense majorité des citoyens, y compris ruraux, pris en otage par des représentants autoproclamés en perpétuelle décroissance et qui sont passés depuis quelques années en dessous de la barre symbolique du million de pratiquants ?
Nous vous remercions de l’attention que vous avez portée à ce courrier et nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire ou discussion sur ce sujet. eNous espèrons, en conséquence, une implication dans votre travail de représentants des citoyens, par des questions au gouvernement et en saisissant Madame la Ministre de l’écologie pour des mesures règlementaires.
Nous vous prions Madame la députée, Monsieur le député,
Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur,
d’agréer l’expression de nos plus cordiales salutations
Pour FNE AuRA Pour l’AOC
Le Président Le Président
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