Sauvons les hérissons en danger !

 

SAUVONS nos HÉRiSSONS   BiODiVERSITÉ en DANGER !

Pour tout nouveau soutien de personnalités publiques ou politiques, pour nous aider au secrétariat ou à l'établissement de statistiques, merci de nous contacter à sosherissonfrance@gmail.com

     Après six mois de refus de nous recevoir de Madame Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, nous interpellons aujourd'hui les candidats à l'élection présidentielle :

Madame la ministre, mesdames et messieurs les candidats,

     Les hérissons jouent un rôle primordial de substitution à l’agriculture industrielle. Ce sont des acteurs de tout premier plan, au même titre que les abeilles. Ils sont les amis des jardiniers depuis la nuit des temps. Pourtant cette espèce est menacée de disparition. Les hérissons sont intoxiqués par les pesticides, broyés par les engins agricoles, chassés des campagnes suite à la destruction de leurs habitats naturels, brûlés vifs dans les feux de jardin, écrasés un peu plus dans d'horribles souffrances à chaque passage de nouvelle voiture : 1,8 millions par an en France selon les premières statistiques ! Une véritable hécatombe..

     Depuis les années 1950, on estime que leur nombre est passé d’environ trente millions à moins d’un million dans chaque grand pays d’Europe. Et depuis une dizaine d’années, leur espérance de vie passant de dix à deux ans, leur disparition s’accélère dramatiquement. Là où dans les campagnes il y avait 100 hérissons, il n’y en a plus que 3 à présent ! On estime qu’ils auront quasiment disparu d’ici à 2025, dans à peine 10 ans !

     En 60 ans, l’homme détruit une espèce de 60 millions d’années d’évolution, une merveille d’hibernation, un symbole d’autodéfense, qui agit comme un insecticide naturel. Nous voulons tous une agriculture plus saine : nous devons donc sauvegarder avec force et conviction les hérissons qui régulent les infestations d’insectes ravageurs.

     Malheureusement, l’arrêté du 12 décembre 2000 censé protéger cette espèce s’est retourné contre elle, rendant beaucoup bien trop difficiles les conditions à s’occuper des hérissons orphelins ou blessés, contraignant à effectuer un stage de deux ans. Quel bénévole peut se permettre un tel temps de formation, alors même que 50 départements n’ont pas de centre de soins et de formation dédié à cette espèce ? Pour info, en 1998, il y avait déjà 800 personnes formées à sauver les hérissons en Angleterre, plus de 40 000 aujourd'hui, contre à peine 40 en France ?!  Et avec un nombre insuffisant de centres de soins, les personnes qui trouvent des hérissons se tournent spontanément vers les vétérinaires qui, dans la plupart des cas, ne peuvent pas les prendre en charge.   

     Nous vous demandons donc de créer un statut spécifique «d’utilité publique» ou «prioritaire» pour cette espèce. D’abord pour marquer l’opinion, mais surtout pour densifier le réseau des personnes habilitées à les sauver. Il faut donc :

  -  Établir une charte d’information « hérisson friendly » à destination des particuliers tout autant que des entreprises et des administrations, afin de dénoncer notamment la toxicité létale des anti-limaces au métaldéhyde, les dangers des débroussailleuses… Il est également urgent de promouvoir des Zones d’Appellation en Agriculture Biologique et des territoires de biodiversité plantés de nouvelles haies, qui sont pour eux autant d’aires de nidification, le tout relié par des corridors écologiques. Indiquer les numéros d’urgence pour apprendre à reconnaître un hérisson en danger (déambulation en plein jour ou à des températures météorologiques trop basses), et les dispositions pour les premiers secours sont fondamentales afin de sensibiliser dès le plus jeune âge. Réaliser un comptage des populations et établir des statistiques pour mettre en place un plan de stratégie nationale de sauvegarde est une nécessité absolue, ceci au vu de l’absence de chiffres français et au regard des statistiques alarmantes des autres pays européens qui avancent la prévision du point de non-retour de la disparition des hérissons en 2025 !

  -  S'en tenir aux conditions de formation de l'arrêté de décembre 2000, à savoir 20 heures de formation théorique et 50 heures de pratique à effectuer dans les centres de faune sauvage, ou auprès de vétérinaires pour la délivrance d’une capacité spécifique à suivre les soins des hérissons puis à les réinsérer dans la nature, auprès des services vétérinaires de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations).

   -  Donner un statut juridique aux bénévoles œuvrant pour des Centres de Faune Sauvage ou des Vétérinaires, comme cela se fait déjà en France, comme dans tous les pays d’Europe. Ceux-ci pourraient ainsi signer un externat avec un bénévole, pour quelques spécimens. Les conditions de suivi restant à définir : déclaration du Bénévole à la DDPP, fiches de suivi de soins, de poids et de relachâge dans la nature pour chaque spécimen, révocation de l’externat si besoin, tout ceci sous la responsabilité d'un Centre de Faune Sauvage ou d'un Vétérinaire référent afin d’éviter tout trafic et soin inapproprié.

  -  S’appuyer sur le réseau national de référents vétérinaires, ceci afin de pallier les déserts régionaux de centres de faune sauvage. Etablir  une grille tarifaire de soins pour les centres de faune sauvage et les bénévoles.


     Car ce sont des millions de hérissons qu’il nous faut réintégrer dans les campagnes au cours des vingt prochaines années si nous voulons développer l’agriculture biologique ! La situation est plus qu’urgente. Les statistiques anglaises sont formelles. Environ 600 000 hérissons disparaissent chaque année à cause des pesticides, des voitures et de la destruction de leurs habitats naturels. Et les même causes produisant les même effets, il semblerait que la situation soit encore plus grave en France, où la disparition de cette espèce semble suivre une tendance plus rapide. En effet, les hérissons disparaissent plus vite sans le maillage serré des associations et des structures compétentes dédiées du Royaume-Uni.

     Chaque année, des milliers de hérissons orphelins ou blessés ne sont pas sauvés. D’autres ne reçoivent pas les soins appropriés ou sont relâchés avec très peu de chances de survie. Nous devons donc prendre le problème à bras-le-corps ! Faciliter la démarche d’obtention de la capacité permettra de densifier le réseau national de sauvegarde.   

     S’occuper d’un hérisson avant de le relâcher n’est pas plus compliqué que de s’occuper d’un petit mammifère comme le chat ou le hamster. Ce n’est ni un poisson ni une espèce d’oiseau rare. Ni non plus un bison d’Europe ou un flamant rose ! Seule la loi peut les sauver. Un statut spécial doit leur être conféré. Des centaines de bénévoles attendent de pouvoir se former pour s’en occuper. Car c’est uniquement pour le suivi des soins, conformément aux préconisations vétérinaires, et pour sa réinsertion dans la nature, que cette espèce demande quelques connaissances spécifiques.

      Le hérisson est considéré par les scientifiques comme une « espèce parapluie », une espèce qui protège toutes les autres espèces qui partagent son habitat. Ainsi, grâce à la restauration de l’habitat des hérissons (haies, végétation naturelle, bocages), on améliorera l'habitat d'un grand nombre d'autres espèces, et ainsi la biodiversité d’écosystèmes plus grands encore. Et le hérisson est aussi un animal emblématique et populaire. En Angleterre, comme pour bon nombre de professionnels de la faune sauvage, il est considéré comme l’animal de référence pour sensibiliser dès le plus jeune âge au respect de l’Environnement, et permettre une meilleure prise de conscience de notre devoir de redonner à la Nature son caractère sauvage. Le hérisson a d’ailleurs été classé par le gouvernement britannique en 2007 « espèce prioritaire ».

      En vous remerciant infiniment pour toute l’attention que vous porterez à cette espèce et à leur milieu naturel, veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre sincère reconnaissance.

Jean-Xavier DUHART au nom de la coordination " Sauvons les Hérissons ", des associations de sauvegarde uniquement dédiées aux hérissons :

Anne FINGAR, le Sanctuaire des Hérissons
Anne DUPUY,  Association ATOUPIC
Hélène de ROMANS,  SOS Hérissons 49
Geneviève JEAN, Vice-présidente du Parc Régional du Luberon
Sylviane WIRTZ,  La Demeure du Hérisson
Patrice CHOLLET, Amis des Hérisson Poitiers Sud
Marie Agnes GUICHARD, LE HAMEAU DES HERISSONS

Association Stéphane Lamart
Fondation Brigitte Bardot
ASPAS, Association pour la Protection des Animaux Sauvages
One Voice
Magazine 30 Millions d'Amis
Magazine Animaux Bonheur
Magazine Le Monde des Animaux

Laurence ABEILLE, députée du Val-de-Marne
Pascal DURAND, député européen
Yannick JADOT, député européen
Michèle Rivasi, députée européenne
Corinne Lepage, ministre de l'Environnement (1995-1997)

Olivier Falorni, député de Charente Maritime
Noël Mamère, député de Gironde
Natalie BENETT, Présidente du  parti anglais « The Green »
Geneviève JEAN, Vice-présidente du Parc Régional du Luberon

Un remerciement tout particulier à Laurent Baffie, passionné de zoologie et engagé pour la défense de la faune sauvage de proximité, à Josiane Balasko et à Franz-Olivier Giesbert, défenseur et écrivain pour la défense de la cause animale.

Vous pouvez nous joindre à l'adresse mail suivante : sosherissonfrance@gmail.com

En savoir plus sur le site  www.sauvonslesherissons.fr

                     « Sauver le Hérisson Sauve le Monde ! »

 
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