Du climat aux loups

Un vent mauvais souffle sur les peuples charriant des idées régressives, hargneuses et dangereuses pour l’arbre, l’animal et l’homme.
Si les bons sentiments ne suffirent pas à faire une bonne politique, les mauvais provoquèrent toujours les pires horreurs de l’Histoire.
Mais le sang sèche vite dans la mémoire des hommes.
Le pacte vert de l’Union Européenne est malmené par une droite politique qui cède aux lobbies agricoles et industriels.
Démentant les proclamations de vertu écologique, le pouvoir politique français perdure à couvrir les grands travaux inutiles, si chers aux chambres de commerce et d’industrie, tels l’autoroute A69, les méga bassines de la FNSEA ou les projets de LGV.
Que la défense du climat est heureuse lorsqu’il s’agit de favoriser des filières, y compris au détriment de la biodiversité, mais que l’écologie devient punitive et intégriste dès qu’elle contrarie les profits et les petits intérêts des spéculateurs nuisibles !
C’est dans l’examen des faits que l’on mesure la valeur d’une politique et d’un gouvernant.

Depuis des années, les associations de protection de la Nature, notamment la LPO, défèrent aux juridictions françaises les arrêtés ministériels qui autorisent le piégeage des petits oiseaux à la matole ou au gluau par quelques centaines de braconniers .
Constamment, le conseil d’état condamne les arrêtés successifs couvrant ces arriérations.
Une directive de l’Union Européenne relative à la conservation des oiseaux prohibent ces modes de chasse massifs et non sélectifs affectant des espèces menacées, en voie de disparition telles les alouettes, les ortolans et autres passereaux chanteurs, bénéficiant de l’amour de tout humain civilisé.
Confronté aux décisions des juridictions, le ministère, de manière honteuse, ose prendre un arrêté autorisant des captures de certaines espèces, par piégeage, à des fins scientifiques !
Une telle indécence discrédite ces personnages prêts à tout pour satisfaire les lobbies les plus funestes.
Qu’ils reçoivent l’expression de mon plus profond mépris !

Le ministère de l’agriculture (annexe de la FNSEA) ne dissimule pas son hostilité aux loups dont les éleveurs/chasseurs veulent l’extermination.
Or le loup, présent dans d’autres pays voisins comme l’Italie et l’Espagne, ne suscite pas ces crispations obscurantistes.
Le loup régule naturellement les populations d’ongulés participant ainsi aux équilibres écologiques et le retour des troupeaux en bergerie durant la nuit prévient l’essentiel des attaques, ce retour s’avérant par ailleurs indispensable pour éviter le calamiteux surpâturage en montagne.
La France compte peut-être près de mille loups actuellement.
Les pays voisins en bénéficient de quatre fois plus et à la fin du 18ème siècle, il y avait dans l’hexagone de dix à vingt mille loups, sans subventions agricoles ni généreuses indemnisations des dégâts.
Le gouvernement adopte un « plan loup » en fait anti loup, pour la période 2024 – 2029 facilitant les tirs abusifs, plan qui amena le départ de toutes les associations de protection du vivant du comité national loup.

J’observe avec inquiétude un grand écart entre, d’une part, les aspirations de l’ordre de 80% des contemporains en faveur de la préservation de la Nature et des animaux sauvages, d’autre part, les orientations politiques des populations en faveur de partis radicalement hostiles à la Nature, au Vivant, à l’arbre, l’animal et l’homme, des partis régressifs porteurs de nuées létales.

Comment va le village planétaire ?
Il roule vers l’abîme avec partout la montée de la violence primaire, de la haine, du fanatisme identitaire dans tous les camps, de l’oubli de l’unité du Vivant.
Celui qui ignore l’Histoire serait-il condamné à la revivre ?
Tout se tient, de la guerre à la chasse, de l’imposture à la forfaiture, de la cruauté à la lâcheté.

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