L'indigence des politiciens : une députée verte chez les chasseurs

Il est criant que, dans la classe politique, le niveau baisse.
Le vacarme médiatique, la société du spectacle et la mutation des citoyens en consommateurs farouchement individualistes conduisent les politiciens à se muer en acteurs en représentation permanente.
Plus d’analyse de fond, plus de conviction ardente, plus d’éthique, mais de la pure communication publicitaire.
Comment s’étonner du naufrage de l’intelligence, partout sur la planète où montent d’inquiétantes nuées !
Une députée prétendument écologiste (EELV) de la Drôme, au nom de la ruralité, fait la danse du ventre devant le président de la fédération départementale des chasseurs qui, rappelons-le, veut tuer les loups parce que ceux-ci régulent les ongulés dans son département, privant les tueurs agréés de leurs victimes préférées.
Il est évident que cette négation des valeurs ne rapportera aucune voix à cette élue qui pollue le sens des concepts.
L’écologie niant le respect du Vivant et l’amour de la Nature perd toute éthique.

Une écologiste chez les tueurs du dimanche, c’est Madame LE PEN chantant l’Internationale, Jean-Luc MÉLENCHON demandant des réductions d’impôts pour les oligarques, c’est Emmanuel MACRON décidant l’indexation des salaires et pensions sur les prix ou WAUQUIEZ exprimant un sentiment humain pour l’animal et les « assistés » !
Madame la députée drômoise n’améliorera guère par sa contorsion l’image des politiciens dans l’opinion des citoyens.
Un écologiste pro-chasse n’est rien qu’un oxymore.
La classe politique nous offre des gesticulations dépourvues de fond et cette déchéance morale explique que des menteurs et des fous furieux recueillent des soutiens notamment aux USA et à cette heure en Argentine, demain peut-être ici.
Des personnages sans cohérence intellectuelle courent après des électeurs qui, malgré leurs génuflexions, ne voteront jamais pour eux.
Qu’appelle-t-on la ruralité que voulait célébrer madame la députée dite verte ?
En France, jusque dans les années 1960, les campagnes votaient conservateurs, pour les notables locaux et les curés.
En 1956, face à la montée du mouvement de Pierre POUJADE, Charles de GAULLE pouvait ironiser : « Naguère les commerçants votaient pour les notaires. Maintenant, les notaires votent pour les épiciers ».
Les campagnes envoyaient dans les chambres parlementaires des élus conservateurs, alors que les villes élisaient des républicains radicaux et des partageux.
De nos jours et dans nombre de pays - Turquie, Iran, Egypte entre autres - les campagnes illettrées votent encore réactionnaires, pour les intégristes religieux, contre la modernité, la liberté des mœurs, les idées nouvelles.
Mais l’erreur fondamentale des politiciens, gens de peu de culture sociologique et scientifique, est de considérer que ce phénomène perdure ici et maintenant, et qu’hors des grands centres urbains règne un obscurantisme hermétique aux évolutions des mentalités.
La ruralité : c’est chasse, pêche, élevage, pesticide et traditions pour nos indigents de la pensée.
En résumé, pour eux, la ruralité, c’est la bêtise plus la méchanceté.
Or, cette vision méprisante n’est plus conforme à la réalité.
Les idées circulent y compris dans les campagnes où les gens ne sont pas plus demeurés qu’ailleurs.
Madame la députée « verte » de la Drôme se fourvoie et jette le discrédit sur sa formation politique.
La chasse n’est pas un loisir comme un autre.
C’est un révélateur, un marqueur idéologique.
Elle tue des êtres dotés de sensibilité et feindre de l’ignorer n’est guère glorieux.
Ignorance ou pusillanimité ?
Choisissez la réponse.

Gérard CHAROLLOIS

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