PERICLES et la finance.

Gérard CHAROLLOIS le dimanche 6 novembre 2011
TEL 06 76 99 84 65

PERICLES et la finance.
Hier, la droite de l’argent conçut une Banque Centrale Européenne « indépendante » du peuple Européen.
Aujourd’hui, dans la logique de son système, la droite retire au peuple cette indépendance pour la donner au Marché.

Il est stupéfiant d’entendre certains dirigeants politiques Français et autres s’offusquer de ce que le peuple Grec ait pu statuer par voie référendaire, c’est-à-dire démocratique, sur l’approbation ou le rejet d’un plan économique d’austérité.

Ne dissertons pas ici sur le bien ou malfondé de ce plan, mais sur la chute des masques que révèle cette colère des agents du Marché devant une consultation libre du seul souverain qui soit : le peuple.
Il eut été pleinement légitime que ces agents argumentent en faveur de leur plan, qu’ils tentassent de convaincre les citoyens Grecs que ce choix est le moins nocif pour leurs intérêts sociaux.
Mais, comment peuvent-ils, sans honte, refuser à ces citoyens le libre exercice de leur souveraineté et s’adonner aux chantages pour museler la démocratie ?

Bien sûr, ces dirigeants politiques me rétorqueraient qu’ils sont élus et dès lors que les citoyens conservent le pouvoir de les récuser, lors des élections, la démocratie est satisfaite.

C’est oublier que les élections sont truquées.
Oui : truquées !

En grèce ?
Oui, en Grèce, comme dans toutes les démocraties imparfaites où les maîtres du système, les forces d’argent contrôlent les chaînes de télévision dans l’unique dessein d’aculturer et de manipuler l’opinion en induisant la désignation des candidats préalablement admis par le « premier cercle ».
En effet, il n’est ni rentable, ni ludique pour un roi du béton, de la promotion, des parkings ou de l’armement d’acheter deds médias.
Cela permet seulement de construire une majorité malléable amenée à opter pour des candidats servant des idées et des intérêts bien éloignés de ceux des « pauvres gens » victimes d’un conditionnement insidieux.
Alors, sans bourrages d’urnes, sans déportations d’opposants aux confins du pays, sans milices bottées aux coins des rues, sans esthétisation de la politique, les tenants du Marché « truquent les élections » en guidant le choix d’une fraction vulnérable du corps électoral.

Michel ONFRAY a pu parler de fascisme de « renard » pour distinguer le système en place du fascisme de « lion » des années 1930.

Le Marché a réussi là où les MUSSOLINI, HITLER, FRANCO et consorts ont échoué. Il règne sur la planète entière et pense bien le faire pour mille ans.
D’ailleurs, preuve de ce néo-totalitarisme rempant, écoutez les dévots du Marché déclamer « qu’il n’y a pas de solution de rechange, pas d’issue, pas d’alternative ».

Or, ils mentent, autre caractéristique de tous les fascismes.
Il serait possible, pour s’en tenir à leur obsession de la dette publique , de cesser de financer l’Etat par l’emprunt sur le Marché, et de le financer par l’impôt, la production monétaire, le contrôle public de certaines activités économiques, dans le cadre d’une économie mixte.
Sur ce point financier, leur crime, origine des ennuis présents, remonte à 1973 lorsqu’ils décidèrent de financer l’Etat non pas par l’emprunt à taux zéro auprès d’une banque centrale soumise au souverain mais par l’apport de fonds privés provenant des banques, compagnies d’assurances et fonds de pensions.
Cette racine du mal est occultée soigneusement pour éviter que soit éventée la supercherie.


Dans quelques mois, les Français éliront leur président puis une assemblée nationale.
Quelle marge de liberté laissera le système ?

Il ne manque pas de moyens d’actions puissants sur les « cerveaux disponibles » des téléspectateurs qui font l’élection.

Ces médias, aux mains des forces d’argent, ne permettront une alternance que s’ils obtiennent l’assurance que ce ne sera pas une véritable alternative et que les maîtres du système conserveront leurs privilèges exorbitants.
Les manœuvres commencent et les machines à décérébrer vont tourner à plein régime pour sauver le pouvoir, sur le thème éculé, grotesque, infantilisant « du chef énergique, compétent. Du guide seul capable d’affronter la tempête ».
Or, la crise : c’est eux et leurs dogmes.


Avec l’échec du capitalisme, les maîtres du système risquent fort de faire de plus en plus tomber les masques et de montrer que pour eux la démocratie ne fut jamais qu’un habillage formelle couvrant leur société de violence et d’injustice.

Les entrepreneurs promoteurs détruisent la terre, massacrent la nature, et abrutissent les peuples par une propagande sournoise.

Pour remédier aux maux que provoque leur exploitation éhontée, ils invoquent sans cesse une infinie et perpétuelle Croissance.
Or, cette croissance constante depuis tant d’années n’a fait qu’accentuer les écarts sociaux et anéantir la biodiversité.

Ce n’est pas d’un déficit de croissance, après soixante dix ans d’expansion constante, dont souffre le monde, mais d’un manque de redistribution, d’équité, de respect du vivant.
Ils pensent faux ceux qui possèdent les canaux de l’information et la classe politique indigente n’a ni le courage, ni la lucidité de le dire.

Consolons-nous, par une rupture ou une chute, leur règne ne durera pas mille ans.
ça craque de tous les côtés et leurs déclamations incantatoires ny changeront rien puisque c’est leur système qui se révèle délétère. Un autre monde est possible, monde plus généreux pour le vivant, humain et non-humain.
Parce que biocentristes, nous n’aspirons pas à une décroissance masochiste, ascétique, punitive mais à l’abandon d’une croissance purement quantitative impliquant le mépris de la nature, des animaux et des humains ordinaires, ceux qui n’appartiennent pas à la féodalité du « premier cercle ».
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---