La torture des taureaux et la violence


Communiqué de la Convention Vie et Nature du 24 mai 2018


Le dimanche 20 mai à NÎMES, des incidents ont éclaté en marge d’un spectacle de torture publique de taureaux, spectacle dit "corrida", présenté par ses adeptes comme une tradition.
Des militants de défense des animaux ont tenté de pénétrer dans les arènes pour dénoncer un jeu cruel, contraire à la reconnaissance du caractère sensible de tout animal.
Sans l'appui de compagnies de CRS, la trentaine de fonctionnaires de la police locale furent débordés. Il s’en est suivi des bousculades et des interpellations des opposants.
Or, la corrida est une violence, une injure faite à la dignité humaine, un avilissement de la conscience, une déchéance morale que ne comprendront pas les générations futures qui s’affligeront de la barbarie de certains hommes de notre temps.
Cette violence est imputable à l’abyssale lâcheté de la classe politique et en particulier du législateur qui n’abolit pas ce spectacle dégradant.
Si nous ne pâtissions pas d’une classe politique défaillante, la démocratie parlerait et avec l’immense majorité de nos contemporains, nous abolirions la torture tauromachique qui ne conserve qu’une infime minorité d’amateurs inquiétants.
Comment peut-on jouir de voir souffrir et mourir ?
Comment peut-on faire d’une agonie un jeu ?
La persistance dans nos lois et dans nos mœurs de telles pratiques signe l’incomplétude de l’hominisation qui devrait impliquer la célébration de la vie et non l’ivresse de la mort.
La corrida appelle la violence puisqu’elle est une violence sanguinaire, brutale, sadique.
Les vrais auteurs des violences nîmoises ne sont ni les militants du vivant, ni les fonctionnaires de police, mais des gouvernants hermétiques à la compassion et méprisants de la démocratie.

Gérard CHAROLLOIS

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