La preuve par la Grèce.

Depuis 1973, en France, la droite de l’argent a mis en place un système pervers de financement de l’Etat, des services publics c’est-à-dire du bien commun.

Ce système a été étendu à l’échelle d’un continent par le traité de MAASTRICHT, traité positif, en ce qu’il crée une monnaie unique de l’état Européen en devenir, état qui doit être dans le monde, celui de la laïcité, des droits de la personne et demain des droits du vivant, traité négatif, en ce qu’il institue une banque centrale, indépendante du souverain : le peuple.

Or, la monnaie et l’économie doivent servir l’homme, pour les humanistes, le vivant, pour nous, biocentristes, et non le dieu Marché et sa finance.

Pour les « libéraux », la monnaie et l’économie servent le Marché et ses dogmes.

Depuis 1973, l’Etat et les services publics sont soumis à une comptabilité d’épicerie, comme si la santé, l’éducation, la justice, la sécurité, la protection de la nature, l’aide sociale étaient des activités marchandes.

Que dit le dogme :

« L’Etat doit se financer, non par la production monétaire, mais par l’emprunt auprès des banques et des fonds de pensions ».

La banque centrale, émettrice de monnaie, au lieu de servir le bien public, ne doit prêter qu’aux banques privées qui ,elles, prêteront aux Etats.

Et voilà le gonflement perpétuel de la fameuse « dette  que nous laisserons à nos enfants », pour reprendre les impostures des libéraux.

Car, devinez, qui seront les créanciers de nos enfants, dans quelques décennies ?

Réponse : nos enfants.

La Grèce, mauvais élève de l’Europe, aux dires des vertueux de l’ordo-libéralisme, commit en effet quelques fautes que les créanciers se gardent bien de stigmatiser, puisqu’ils sont complices de ces errements.

Quelles sont ces fautes ?

Les armateurs Grecs fortunés ne paient pas d’impôts.

L’église orthodoxe, propriétaire de vastes domaines et d’avoirs colossaux est également exonérée d’impôt.

Alors, seul le salarié, le fonctionnaire, le retraité sont priés de faire des efforts et d’accepter « les réformes », pour user des éléments de langage des anesthésistes patentés.

Si les Grecs n’élèvent pas l’âge de la retraite, n’abaissent pas les salaires, n’augmentent pas la TVA, le pays n’aura pas droit à de nouveaux prêts qu’absorberont, pour l’essentiel, les paiements d’intérêts aux créanciers.

Système inique, système absurde, système pervers.

Nous ne sortirons de cette spirale descendante qu’en revenant aux fondamentaux.

La monnaie doit appartenir au souverain, c’est-à-dire en démocratie, aux citoyens et non aux gardiens du temple d’une doctrine économique qui échoue, tout autant qu’échoua le système soviétique et qui se révèle aussi totalitaire, sous des formes plus subtiles.

Ce système détruit la nature, pille les ressources, abrase les droits sociaux, aggrave les inégalités entre les hommes, réifient les êtres vivants pour assouvir le profit .


La production monétaire pourrait couvrir les besoins des hôpitaux, des écoles, des commissariats, des tribunaux, des services à la personne, des prestations d’énergie aux populations.

En revanche, il devrait être fait interdiction aux Etats d’emprunter sur le Marché, ce qui ferait crier les banques et les fonds spéculatifs, mais ces pleurs ne méritent guère notre compassion.

Bien sûr, la petite Grèce n’obtiendra pas la réforme qui vaille, celle du statut de la banque centrale européenne. Le traité ne sera pas renégocié en un sens démocratique. La BCE demeurera encore longtemps au service du dogme et non du bien public.

Pour éviter une contagion contestatrice du système, pour que les Espagnols en novembre prochain, d’autres à leur suite ne prennent pas conscience de l’imposture du dogme, les zélateurs du Marché, au pouvoir en Europe, feront tout pour que la gauche Grecque échoue.

Les « libéraux » n’aiment plus la démocratie depuis que le paravent des droits de l’homme ne sert plus d’étendard contre le totalitarisme soviétique.

Comment, les dirigeants Grecs envisagent de consulter le peuple par voie référendaire !


Cette audace mérite une sanction, selon les orthodoxes du dogme économique.

Car, si le peuple Grec peut être méprisé en ses aspirations, la contagion menace.

Que dirait le peuple Européen, en son ensemble, si à l’issue d’un débat loyal, d’une information pluraliste, en dehors de tout conditionnement, il statuait souverainement sur l’option ici exposée ?


Les adorateurs du Marché mesurent le rejet croissant de leur politique et rêvent de dissoudre le peuple, redoutant que le contrôle médiatique, le discrédit jeté sur toute alternative, la censure des contestataires, ne suffisent plus à maîtriser le troupeau des consommateurs à l’engrais.


Un jour viendra où nonobstant le bourrage de crâne des oligarques, les peuples, touchant le fond, réagiront.

Ce jour-là, les amis politiques de messieurs BOLORE, BOUYGUES, ARNAUD et consorts, membres du « premier cercle », ne seront plus élus.

La contemplation des résultats des diverses élections partielles, ces derniers mois et ma perception de l’état de l’opinion, font craindre que ce jour devra encore se faire attendre.

Alors, la crise écologique, sociale, économique, morale perdurera.

Indignez-vous !

Sans doute,mais cela ne suffit plus.

Agissez, unissez-vous, résistez à la propagande massive et unilatérale des néo-totalitaires qui osent énoncer : « Il n’y a pas d’alternative. Notre système mondialisé règnera mille ans et vous devez croître et multipliez, car c’est bon pour les affaires », aveu édifiant de ce qu’ils sont.


Gérard CHAROLLOIS


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